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Take up arms feat. Tyr

Sujet: Take up arms feat. Tyr   Lun 4 Oct - 20:03
Solveig Jakobsen
Ordo Luminis
Solveig Jakobsen
Job : chevalier de l'ordo luminis. Proche d'Arthur
Localisation : A la montagne avec un ours mal léché
feat. @TYR
Le calme. La paix. La sérénité. Mon âme, mon inconscient appelle cet endroit depuis toujours. Endroit que je ne connais qu’en photo, endroit que j’ai pu imaginer en lisant les écrits de mon défunt père. Un livre laissé sur un vieux bureau dont les pages sentent le tabac froid. En fermant les yeux, avant de m’endormir je me prenais à imaginer toute cette beauté, toute cette immensité. Je ferme les yeux, profitant de l’air frais qui balaye mes cheveux. Je pourrais rester là, des heures, à observer toute cette nature, dans le creux des montagnes. Un petit endroit de paradis, perdu au beau milieu de nulle part, me donnant envie de tout quitter pour simplement rester là. Être là, en conscience, vivre le moment présent, et profiter de chaque instant. Peut-être que c’était ça le secret du bonheur, vivre seule, vivre cachée. Vivre seule pour ne pas souffrir, pour ne pas se mettre en danger. Mais, je ne suis jamais réellement seule. IL attend toujours un mauvais pas de ma part, une mauvaise réaction pour s’immiscer à nouveau dans mon esprit et continuer à grignoter mon âme qui est déjà fortement endommagée. J’aurais presque envie de l’oublier, face à tant de beauté, mais je ne pouvais pas baisser ma garde. Je ne le pouvais jamais. Mon âme était aussi infranchissable qu’un sanctuaire, surtout depuis le triste épisode de ma vie où je me suis fait interner dans les locaux spécifiques de l’ordo. Un seul être avait cru en moi, et c’est celui qui a formé celle que je suis, me façonnant à son image, ou enfin presque. S’il avait pu choisir, il n’aurait pas fait de moi cet être aussi sombre et torturé. Je pris le temps de lui envoyer un message pour l’informer de mon avancée. Il me restait encore quelques heures devant moi avant de me trouver devant la porte de Tyr. Rien que d’y penser, mon palpitant s’emballa dans ma poitrine. Un dieu. J’allais m’inviter chez un Dieu, et pas n’importe lequel. Je doute être aussi en émoi devant n’importe quel créature de ce type. Je me suis intéressée depuis des années à la culture nordique, et surtout aux dieux, aux légendes. C’était ma manière à moi de me rapprocher de mon père, être dont je n’ai plus aucun souvenir. J’avais l’impression ainsi de le faire vivre à nouveau, et de le sentir auprès de moi dans le plus profond de mon être. Stupide ? pas tant que ça lorsqu’on est une fille comme moi.

Je remonte en voiture pour terminer mon chemin. En sachant que je devais faire le reste à pied. Quelle belle idée que voilà. C’est parce qu’il s’agissait de l’un de mes idoles, sinon croyez-moi, je ne me taperais pas autant de route, surtout trois semaines après un combat qui m’a valu quelques côtes cassées. Je m’étais déjà remise, malgré une certaine sensibilité à cet endroit. Un exorcisme qui a mal tourné, cela arrivait souvent, mais que je sois touchée, c’était beaucoup plus rare. Les démons devenaient de plus en plus virulents, à croire qu’ils étaient en train de préparer quelque chose… de se préparer à une guerre.

Sac au dos, et autres attirails enfilé, je me tapais deux heures de marche, plus je grimpais, plus la route devenait sinueuse me donnant l’envie de faire demi-tour. Etais-je en train de descendre dans les abysses du dieu Hadès, cela en avait l’allure en tout cas. Je pris plus de temps que prévu, ne voulant pas emprunter n’importe quel chemin afin de ne pas me mettre en danger. A mon arrivée devant le chalet, le soleil se mourrait à la rencontre de la nuit. J’hésitais pendant une seconde, ou deux, je me demandais bien comment j’allais pouvoir entrer en matière. Je frappais deux coups, en attendant patiemment qu’on vienne m’ouvrir. J’espérais qu’il était là, et ne pas tomber sur un ermite ou un psychopathe, ou je ne sais quoi encore. Dans notre monde, les occasions de se faire buter sont si nombreuses que j’en perdrais mon latin. Comment allais-je pouvoir entrer en matière sans qu’il ne me claque la porte au nez ? Je ne me voyais pas faire machine arrière sans avoir pris le temps de lui parler, et il ne me restait pas assez de temps pour regagner la route avant que la nuit ne prenne totalement le dessus. « Il y a quelqu’un ? » Je n’avais pas peur, je n’étais pas du genre à m’effrayer pour pas grand-chose… on m’avait surtout appris à ne pas ressentir la peur de manière inutile, non je me servais de la peur pour en faire une force. « Excusez-moi de vous déranger » ajoutais-je en pensait aux personnes qui m’avaient amené jusque-là. Quelques montagnards, d’abord suspicieux puis très agréable lorsqu’on savait y faire, tout comme moi… mais avec Tyr, il me faudrait bien plus que quelques battements de cils.

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cactus
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Mar 5 Oct - 15:42
Tyr
Panthéon nordique
Tyr
Job : Homme à tout faire ?
Localisation : Actuellement dans son chalet, à la montagne, à gérer une invitée surprise ♥
Oui, cet endroit est un havre de paix. Et oui… ce n’est pas pour rien que mon existence à fini par m’amener ici. Cette vie pourrait sembler rude, mais elle me convient parfaitement. Beaucoup de choses en valent la peine, en montagne et j’ai ici eu tout le loisir de me créer un réseau de personnes croyant bien assez en moi pour justifier que je ne disparaisse pas encore de ce monde. Je ne suis pas le seul à chercher l’attrait reculé de montagnes et je ne suis pas le seul à désirer être assez tranquille pour pouvoir vivre paisiblement. Il y à aussi des gens qui ont passé toute leur vie isolés en ce genre d’endroits et qui bien entendu en ont toujours étés sous le charme. Il n’en demeure pas moins que c’est une vie pouvait se montrer rude. L’hiver, notamment. Il fut un temps ou le taux de mortalité dans le coin était assez élevé pour la simple et bonne raison que tous n’étaient pas en mesure de survivre facilement face à ce genre de climats et de vie. Souvent, les routes menant aux magasins et aux villages sont impraticables, ce qui à pour effet de couper de toute vie beaucoup de gens et pour peu qu’ils soient mal préparés ou qu’un problème survienne… On peut dire que cet état de fait à changé, avec mon arrivée. L’hiver, je prends un gros sac sur le dos avant de commencer à faire le tour des maisons du secteur, venant proposer mon aide et apporter des provisions. A force, cela à fini par m’apporter des fidèles, bien que de façon très indirecte, car ils ne savent pas qui je suis réellement. Ces fidèles valent moins que ceux qui nous prient, mais leur croyance est déjà un regain d’énergie bienvenu. Largement assez pour pouvoir m’occuper de ce genre de tâches sans réellement avoir à craindre les intempéries. Ce qui m’a permis, d’une certaine façon, de me les assurer et de fait, quelque part, de me trouver une « famille ». Je pense que nombre d’entre eux se posent des questions à mon sujet, après tout, ils ont vieilli sans moi, pour certains. Mais ils ont toujours eu la présence d’esprit de ne jamais réellement me questionner sur le sujet. Je pense qu’au contraire, quelque part, ça n’a pu que renforcer leur croyance. Les gens qui vivent isolés de tout sont assez particulier. Difficile à approcher mais, une fois fait… Vous faites vous même partie de la famille. Combien de fois m’ont-il proposé de rester diner et dormir, lorsqu’en pleine soirée, je suis arrivé devant chez eux au beau milieu d’une tempête de neige ? Pour au final ne me laisser partir que deux jours plus tard et seulement sous l’engagement de livrer autre chose à une autre famille du coin ? Souvent, à cette période de l’année, ma demeure n’est rien de plus qu’une cabane vide, croulant sous des tonnes de neige et s’abîmant. État que je prends soin de restaurer pendant une partie du reste de l’année avant de me trouver d’autres occupations comme rassembler assez de ressource pour aider mes « voisins » dans diverses tâches, ou encore… me reposer de mon côté. Rien de bien glorieux, me direz vous. Je ne fais que mener une vie classique à ma mesure, dans un coin reculé du monde. Je gage cependant que vous qui êtes amenés à mettre le nez dehors, en ce monde, dans des coins moins reculés, pourrez parfaitement en comprendre les raisons. Ce monde n’est plus que l’ombre de ce qu’il était. Et si le peuple viking faisait partie des plus critiqués et craints, en certains points, ce n’était pas pour rien. Les hommes, en ce temps, apprenaient à survivre et à rester digne. Ici, nous vivons dans un monde de chihuahua inutiles et pédants pour la grande majorité. Tout juste capables d’aboyer pour tenter de montrer un sens à leur futile existence.

Aujourd’hui ? Je suis effectivement sorti. Un « voisin » est chasseur et je lui avais promis de passer l’aider à réparer sa toiture suite à des intempéries récentes. J’en suis donc revenu avec un gibier sur l’épaule. Un sanglier. C’est une viande rude mais délicieuse et je ne pouvais refuser un si beau présent. Bien entendu, il s’était déjà occupé de préparer la viande à la cuisson, il ne me resterait plus qu’à l’embrocher pour en commencer la cuisson et c’est là ce que je ferais sans doutes dès que l’occasion s’en présenterait. Quelque chose, cependant, attira mon attention. Alors que j’arrivai au niveau de mon chalet, la nuit entamant de se présenter, quelqu’un se trouvait déjà sur place. Rares étaient les personnes qui venaient me rendre visite jusqu’ici. Et rares étaient ceux qui savaient ou me trouver. Même auprès des gens alentour, je n’avais jamais pris soin de leur transmettre précisément la localisation de ma demeure. En outre, soit quelqu’un avait trouvé le moyen de localiser les êtres dans mon genre, soit c’était là une offrande. Peut être même les deux. Cela ne me surprendrait pas que l’on essaie, encore aujourd’hui, de s’attirer mes faveurs à des fins malveillantes. Et vu la qualité du lot se trouvant devant ma porte, l’hypothèse ne pouvait que se renforcer. Je pouvais dors et déjà relever plusieurs points dans un état de fait simple : Elle était d’une Ethnie ayant pu me prier, fut un temps. Peut être n’étais-ce qu’une sorte de négociatrice, au final ? Quelqu’un envoyé pour me rappeller à quel point l’épopée de Tyr était grande et glorieuse et qu’il faudrait mettre ce nom sur les lèvres de nombreux humains. Mais je ne suis pas sot. Je suis le premier à savoir que cette possibilité est obsolète. Ce monde s’autodétruirait de lui même, si l’existence de nous autres, dieux anciens, était révélée. Et ne parlons même pas des nouveaux dieux. Je m’approche alors d’elle, venant la toiser de toute ma hauteur. Le temps étant doux, je n’étais à ce moment là vêtu que d’une simple chemise sans manches et d’un jeans solide. Sans parler d’une bonne paire de Rangers, une sorte de grosse caisse froide sur le dos, contenant donc la viande si gentiment offerte par le chasseur.

-Oui, il y à queqlu’un. Par chance pour toi, dans la mesure ou tu me semble être exactement là ou tu le souhaites. Commence donc par me dire ce que tu me veux, et ensuite je déciderai si tu peux passer la nuit ici ou non.

Oui, autant la mettre au pied du mur, pas vrai ? Nous verrons bien ce que ça en viendra à donner, à partir de là. Je continue à la toiser, mon regard posé dans le sien alors que ma respiration est parfaitement calme et mesurée. Je sent bien que quelque chose cloche avec elle mais je sais tout autant que je n’ai pas à la craindre. Je suis certes bien loin de mon niveau habituel, mais une humaine, aussi puissante soit-elle, ne pourra pas grand-chose en l’état contre moi. Mon instinct ne me hurle pas non plus de me méfier d’elle. Je gage que dans le cas contraire, mes millénaires d’expérience sauront se montrer digne de ce que je suis. Pour information, c’est ma main droite, qui maintient celle qui tient la sangle du caisson. La main qui à été remplacée par une prothèse, maintenant. Et celle-ci bien que d’excellente facture, n’en demeure pas moins une fausse main et ce de façon visible pour quiconque cherchera à s’en assurer. Donc oui, elle pourra sans aucun doute s’assurer de qui je suis à ce détail, si c’est bien là ce qu’elle à en tête et si elle connaît assez mon histoire pour pouvoir y penser. Ce dont je ne doutes pas. Quiconque se renseigne un peu sur moi apprends cette histoire en première. Elle fut considérée, à tord comme à raison, comme la plus digne de mon passé.

-Je préfère te prévenir, si tu es juste venue pour me vendre les mérite et la gloire que je pourrais retirer à rejoindre un quelconque groupe… tu peux dors et déjà faire demi-tour. Tu es une belle femme, c’est vrai, mais il faudra bien plus qu’un joli petit cul bien ferme pour me faire quitter ces montagnes.

Le regard toujours dans le sien, je continue de l’observer. Sans dédain, sans mépris. Si elle se sent inférieure, en ce moment précis, ce sera sans doutes par prise de conscience d’une simple vérité. Je suis un Ase, être considéré comme un dieu. Encore beaucoup des siens continuent à croire en nous en cachette. Bien que ce soit surtout certaines traditions perpétuées. Thor en profite sans doutes bien plus que moi, comme lors de mariages, quand certains couples continuent à porter une représentation de son marteau autour de leur cou. Rien que cela est loin d’être anodin, en réalité. Enfin. Je m’égares. Autant attendre la réponse de ce bout de femme.
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Mar 5 Oct - 20:45
Solveig Jakobsen
Ordo Luminis
Solveig Jakobsen
Job : chevalier de l'ordo luminis. Proche d'Arthur
Localisation : A la montagne avec un ours mal léché
feat. @TYR
J’étais tentée d’entrer par effraction. Je commençais à me sentir stupide à attendre devant la porte. Il pouvait très bien être à l’intérieur et ne pas vouloir m’ouvrir. Mon cœur manqua d’un battement lorsqu’une voix m’interpella derrière mon dos. Je me retournais lentement, vraiment lentement, mon cœur battant à tout rompre. Je me pris à l’examiner de haut en bas, de bas en haut, mon regard essayant presque de sonder son âme, la petite voix en moi, petite voix qui n’est jamais loin, se sentait en danger. Sensation qui ne dura que quelques secondes, quelques infimes secondes, me rappelant qu’il ne me fallait pas grand-chose pour me perdre à nouveau. Ce n’est pas tant l’idée de mon corps possédait qui me faisait peur, non, c’est mon âme que je souhaitais préserver. L’âme reste. Le corps meurt. C’est comme cela pour les êtres humains, et cela depuis la nuit des temps. On pourrait penser que les humains ne sont que des créatures fragiles, c’est faux à mon sens, car toutes les entités de ce triste monde ont besoin de nous pour croire en elles. De là vient notre pouvoir. Je ne suis pas naïf, je sais bien que les dieux ne sont pas la solution à tout mes maux, et que certains sont bien plus virulents que Lucifer ou son frère Dracula, mais de nos jours, ils semblent être la seule solution à tout ceci. Du moins pour l’ordo luminis qui aurait honneur à compter le grand Tyr de son côté. Tyr qui sentait le bouc, ou est-ce la bête qu’il porte au niveau de ses épaules. Mon regard se posa sur la main, ou plutôt l’absence de main. Il n’était pas le seul être à se balader avec une seule main, mais vu l’endroit où il se trouvait, et vu les vibrations que je ressentais, cela ne pouvait être que lui. Je me retenais de sautiller comme une enfant, me retenant aussi de montrer mon émoi. TYR ! mais vous ne vous rendez pas compte. Tyr fils d’Odin ! à croire que dans la famille ils aiment perdre des organes. Odin son œil, Tyr son âme. Qui suis-je pour juger alors que mon plus grand péril serait de perdre mon âme ? Une partie de moi ? Non plus que cela, mon essence. « Déjà une invitation à passer la nuit, vous allez vite en besogne » répondis-je en souriant sincèrement, en ayant certainement un air un peu trop béat pour le coup. Ce qui relève de l’exploit pour une jeune femme réputée pour être froide, voir presque frigide. Oh si vous saviez, bande d’ignorant. Je n’accorde juste pas ma confiance à n’importe qui. Enfin, j’accorde ma confiance à personne, mis à part à mon dirigeant qui était mon père, mon frère, mon mentor, et malheureusement pas mon amant. Oui je suis encore en train de m’égarer une nouvelle fois. Tyr qui porte un sanglier, ça mériterait une photo sur instagram, enfin fallait-il déjà que j’apprécie ce moyen de communication. Je suis plutôt à l’ancienne, vieux bouquins, lettres, vieux portable où il y a à boire et à manger dessus. Hum je sais, je fais rêver. Il ne manque plus qu’un col roulé et des lunettes sur le nez. Je pris le temps aussi d’apprécier la vision qu’il m’offrait. Tout simplement, le mâle dans toute sa splendeur, dégageant une odeur de musc pas désagréable pour le coup. Oui j’arrive à sentir cela, et oui je sais, je ne suis pas normale. C’est sans doute pour cela que l’ordre m’a recueillie enfant, vous voyez ? Ils ne sont pas du genre à donner la béquet à n’importe quel oisillon.

« Je suis enchantée de faire votre connaissance Tyr. Je m’appelle Solveig » J’avais envie de lui tendre la main, mais je m’en abstiens car je trouvais ça pas très approprié. Il ne manquerait plus qu’il me tend une patte de sanglier à la place. « Je viens de la part de l’ordo luminis » dis-je simplement en plongeant mon regard dans le sien pendant quelques secondes «  et merci pour mon petit cul, je prendrais ça pour un compliment, bien qu’au 21ème siècle on complimente une femme pour ses yeux, et non pour sa capacité à rebondir avec élégance sur un vit » Je n’en perdais pas mon sourire, me demandant bien comment il allait pouvoir réagir. J’étais prête à ce qu’il m’envoie chier, royalement. « Je ne suis pas la pour vanter vos mérites, mais parce que le monde a besoin de vous, l’ordo a besoin de vous. Il est temps maintenant... » La négociation allait être rude, mais il n’était pas, et je n’étais pas, du genre à passer par quatre chemin.

Une chose était certaine, je ne partirais pas sans avoir obtenu sa promesse. quitte à lui coller au cul pendant plusieurs jours. Je n'avais pas l'habitude d'échouer, et cela n'allait pas commencer aujourd'hui. Dieu ou non.

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cactus
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Mar 5 Oct - 21:43
Tyr
Panthéon nordique
Tyr
Job : Homme à tout faire ?
Localisation : Actuellement dans son chalet, à la montagne, à gérer une invitée surprise ♥
Quel malheur. Non content de ne m’avoir foutu la paix qu’une petite dizaine d’années, voilà que ce briscard m’envoyait maintenant une gamine survoltée pour tenter de me convaincre. Ce n’est pas faute d’avoir déjà refusé toutes sortes d’invitations, mais elle doit bien ne pas être au courant. J’imagine. Surtout que la dernière fois, quelqu’un à suivi son agent et que ça à failli très mal se finir pour celui-ci. Enfin. L’ordo Luminis ou… quand on organisation religieuse envoie un fidèle négocier auprès d’un autre dieu. J’ai un profond respect pour cette vieille canaille qui les dirige, vraiment. Mais ce monstre devrait cesser de faire dans le secret et sortir lui même de sa cachette, s’il veut que les choses changent. Croyez moi bien que s’il le ferait, les choses avanceraient. Dans un sens comme dans l’autre. Oui, les choses sont loin d’être simples, j’en ai bien conscience. Mais s’il croit qu’essayer de rallier des dieux à son combat va lui ôter l’épine du pied… il se fout l’orteil dans l’oeil. Et Odin pourra effectivement vous dire à quel point ce n’est pas une solution particulièrement agréable, que de sacrifier un œil. Jamais d’anciens dieux dignes de ce nom accepteraient de prêter leur nom à celui d’un nouveau. Et même s’il n’a pas l’intention de nous rattacher directement à l’Ordo, et donc, de nous faire cet affront, cela n’en reste pas moins un compromis qui serait difficile à négocier. Le souci, c’est que s’il voudrait toucher plus de dieux, il faudrait qu’il parvienne à rallier l’un des plus haut placés. Odin serait un bon choix. Mais cette vieille fripouille est trop occupée à préparer sa petite guerre contre Dieu et sa chiée de nouvelles divinités toutes aussi insipides les unes que les autres. Il n’a toujours pas encaissé d’avoir du faire face au Ragnarok pour que l’humanité en arrive là ou elle est et si je le comprends, j’estime simplement que toute cette affaire ne nous concerne plus. Et c’est pour cette simple raison que je n’ai jamais eu à chercher plus loin. Je n’ai pas besoin d’accepter ces invitations, et je ne les accepterai pas. Il n’y à plus rien à défendre qui n’en vailles la peine. Mon combat, je peux le mener à ma mesure. J’ai déjà bien assez sacrifié pour des ingrats. Ses mots sont mutins, mais son ton montre qu’elle n’est pas entièrement concentrée sur ce qui se déroule. Elle agit comme une petite fille qui, toute sautillante, vient de rencontrer l’un de ses personnages de série préféré. Son nom m’en donne d’ailleurs la confirmation. « La force du Soleil », hm ? Au vu de ce que je sens en elle, elle puise sans doutes une partie de sa puissance dans quelque chose de différent. Plus sombre. Je peux voir à sa posture, à sa façon de bouger. Elle à été l’une de ces petites endoctrinées. Enfin, je dis ça, mais il semble clair que ce n’est pas lui que je blâmerai pour ses méthodes. Le fait qu’elle parvienne encore à ressentir de la joie démontre que l’Ordo est encore assez digne, dans ses méthodes. Elle sait se battre, elle à sans doutes les connaissances pour faire front à toutes sortes de choses. Mais… cette joie, ce n’est pas juste un plaisir d’enfant face à un héros historique. Elle à ses propres raisons d’avoir accepté cette mission. Et la curiosité n’est pas seule en cause. Vous pouvez me croire.

-Les nuits sont dangereuses, dans le coin. L’invitation n’est pas à vous laisser passer la nuit ici, mais à vous autoriser à le faire. Sans quoi, vous pourrez tout aussi bien finir la nuit dehors, face aux dangers d’un tel endroit. En ce qui me concerne, ça ne changera de toutes façon pas grand-chose.

Mon ton est calme, paisible, alors que je lui recadre ses pensées. Je ne la rembarre pas, mais j’essaie de la remettre sur les rails. Lorsqu’on fait face à un dieu de la guerre, il faut s’attendre à ce que tout échange soit un affrontement. Et pour ce que j’en vois pour l’instant, dans cette mesure… Elle avoisine une enfant de cinq ans. Pourrais-je cependant l’en blâmer ? Elle qui n’a sans doutes que trop rarement eu l’occasion d’apaiser son cœur d’une quelconque façon similaire. S’il aura fallu attendre qu’elle rencontre un dieu ancien pour se voir s’enflammer, je la plaint sincèrement. Je l’écoute donc jusqu’au bout, non sans la décaler un peu sur le côté pour venir ouvrir la porte et déposer la viande, Ainsi libéré, je m’étire, laissant craquer de nombreux os dans le sillage de mon mouvement, avant de venir me placer dans l’entrée de la porte. Bien sûr, j’aurais fait en sorte de lui bloquer le passage tout du long, histoire d’éviter qu’elle tente de se faufiler comme une simple groupie. Quoi que la prendre sur une table ne me dérangerait pas. Ça me changerait des gamines du coin. Ce n’est qu’à ce moment là, venant croiser mes bras, que j’entamerais de lui répondre.

-Au 21eme siècle, vous avez la fâcheuse tendance à déformer une grande partie de ce qui est dit pour en faire une raison de vous plaindre, d’où ces « débats » inutiles. Cela dit, je peux t’admettre de beaux yeux, en plus de ton beau cul.

Oui. Manies inutiles que de se sentir souillé pour un compliment sur le physique. Marque souvent résultantes de complexes ne pouvant que démontrer d’une intelligence limitée. On est ce qu’on est. Plutôt que de consacrer une vie à changer ce qui est, autant en faire notre force et lutter férocement pour se défendre. La faiblesse est une part de l’âme, aujourd’hui. Les petits humains sont éduqués pour être bien doux et compréhensifs. Tant et tellement que le moindre danger suffit dans la plupart des cas à les rendre parfaitement dociles.

-Fort heureusement, ce n’est pas ce que j’ai dit. Ni même ce qui m’intéresse. Tout ça, c’est bien loin derrière moi et je compte bien faire en sorte que ça le demeure. Je t’ai dit que si tu me parlais d’une connerie de ce genre, je te fermais ma porte, pas vrai ? Bonne soirée, dans ce cas.

Ainsi, je me recule d’un pas...avant de fermer la porte sous son nez. Oui, tout simplement. De là, je la verrouille solidement et la bloque d’une chaise de bois massif, avant d’attraper la viande et de me diriger vers le cellier pour la préparer à la conservation, tranquillement. Comme si cette rencontre n’avait jamais existé. Oui, je me doute qu’elle trouvera un moyen de prolonger la conversation. J’aviserai donc à ce moment là.
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Mar 5 Oct - 22:35
Solveig Jakobsen
Ordo Luminis
Solveig Jakobsen
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Localisation : A la montagne avec un ours mal léché
feat. @TYR

Son comportement ne m’étonnait en rien. A ma connaissance, c’était la première fois que ma route croisait celle d’un Dieu, et je m’étais toujours imaginée ces êtres comme hautain. J’esquissais un sourire énigmatique lorsqu’il parla du danger à l’extérieur. Ce n’est pas que je minimisais ses paroles, mais le plus grand des dangers bourdonne dans ma tête actuellement. Essayant de passer les différentes barrières mentales dressées contre lui. Il n’avait plus autant d’influence sur moi, plus autant de maîtrise sur mes émotions, et je devais cela à une seule et unique personne. C’était également pour cette personne que j’étais ici, en train de me tordre le cou à discuter avec un être qui me dépasse d’une bonne tête. Il me déplaçait comme un vulgaire paquet, m’empêchant de m’inviter chez lui. C’était rageant, et en même temps prévisible. « Je n’en crois pas un mot, je suis certaine qu’au fond de vous, qu’une infime partie de vous ne supporte pas tout ce qui se passe à l’extérieur de ces montagnes » répondis-je sans le quitter du regard. Tout cela s’annonçait difficile, heureusement que j’avais pris le temps de m’arrêter sur la route pour bouffer un truc et pour m’hydrater. Mon supérieur savait où j’étais, et je savais qu’il ne me laisserait pas tomber, quoi qu’il arrive. J’avais une confiance aveugle en lui, et si une personne méritait mon âme, c’était bien lui. Je sais que cette dévotion pourrait sembler idiote, mais n’est ce pas ce genre de dévotion que recherchent les dieux perdus ?
Je levais les yeux au ciel, montrant ainsi mon désaccord. Qu’est-ce qu’ils ont tous avec notre génération ? Je commençais à me demander s’il ne serait pas mieux de traîner avec des gens de mon âge, et de mon époque, plutôt que de m’user avec tous ces vieux fossiles aux formes masculines bien trop attrayantes pour ma santé mentale. « arrêtez de faire ça ! » dis-je lorsqu’il me barra le passage à nouveau. J’avais envie de lui en coller une, de le pousser pour passer, sauf qu’il serait plus judicieux de frapper dans une pierre que d’agir ainsi. « Vous n’avez pas marre de votre cabane en haut d’une montagne ? » Je ne dénigrais pas son monde de vie, moi-même je serais plutôt heureuse seule, vraiment seule, chose dont je n’ai pas le droit apparemment, ou en tout cas rarement le droit. A croire que mon esprit lance des invitations sans que j’en sois réellement consciente… a moins que cette chose en moi existe vraiment, cette Amuneth, prénom dont on aime m’affublée. Pour lui, je ne suis pas Solveig, je suis Amuneth… tandis que pour Tyr, je ne suis qu’une gamine qui est en train de lui pourrir la soirée. A croire que je suis différente personne en fonction des gens que je côtoie. Il est normal que je m’y perds dans tout ceci.

« Ne voulez-vous pas retrouver votre gloire d’antan ? Pour cela, vous avez besoin de nous, et des humains. Comptez vous laisser le règne aux démons ? aux anges ? et aux créatures qui pullulent de plus en plus dans nos villes ? » est-ce à ce moment là qu’il me ferma la porte au nez avant de la bloquer ? J’essayais d’ouvrir, en rageant, intérieurement et extérieurement, je poussais de toute mes forces avant de passer une main rageuse dans mes cheveux. merde ! merde merde !! enfoiré de merde !!!!!! putain de dieu à la con !! Oh, ça faisait du bien de jurer ainsi, et non je suis en pleine connaissance de mes moyens. « Je comprends, vous avez peur en fait ! » criais-je assez fort pour qu’il puisse m’entendre « est-ce peur de l’échec ? peur de décevoir les gens ? peur du regard des autres dieux ? Le grand Tyr a peur ?? Je suis peut-être qu’une gamine !!! mais je me bats ! » On pourrait croire que mon but est de le titiller pour qu’il m’ouvre en espérant qu’il ne m’en colle pas une… J’exprimais juste ma colère, colère de me sentir aussi impuissante, aussi fragile à côté de cet être qui n’en faisait qu’à sa tête »[/b] Je fermais les yeux, reprenant mes esprits « Si vous ne faite rien, beaucoup de gens mourront, même vos amis des montagnes » mensonge ? non. Vision ? non… instinct, oui complètement. Dans cette guerre, il y aura beaucoup de sang, de larmes, le chaos régnera en maître.

Je me perdis à nouveau, j’avais l’impression qu’on me mordait de plus en plus fort, faisant trembler mes membres, mon regard se perdant dans les abysses pendant un instant. Je serrais les poings à sang, enfonçant mes ongles dans ma chair pour garder le contrôle… le contrôle sur tout cela, sur mes émotions. Je revins à la réalité, plus calme… cela m’arrivait souvent lorsque je perdais le dessus, confondant ses émotions et les miennes, car oui cette rage n’était pas mienne. « Ce n’est pas grave, je vais attendre, au pire vous n’aurez qu’à pousser mon cadavre dans le vide demain matin» Je m’installais devant sa porte, en sortant une écharpe de mon sac car la fraicheur de la nuit commençait à se faire sentir. Je cherchais un moyen de lui faire changer d’avis, mais pour le moment je n’avais pas tellement d’idée. Je me mis à fredonner une chanson en norvegien, chanson que je fredonnais souvent, et pour le coup, ce n’était pas pour l’attendrir. J’esquissais un sourire en chantant de plus en plus fort… bonne idée, si je lui cassais les pieds, peut-être qu’il finirait par m’ouvrir. On ne peut pas dire que ma voix soit la plus mélodieuse, on ne peut pas avoir toutes les qualités du monde… il faut en laisser pour les autres. Je chantais de plus en plus fort, montrant que je pouvais me montrer vraiment… vraiment… casse couille… et encore, j’en étais qu’au début.

J’aurais peut-être dû jouer les appâts, les présents avant de lui exposer ma demande, mais je doute que cela aurait pu changer la tournure définitive des choses. Il m’aurait envoyé balader, après m’avoir baisé. Au lieu d’une partie de sexe intense, je me trouvais à attendre devant la porte en comprenant ce qu’a pu vivre la petite fille aux allumettes.

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cactus
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Mar 5 Oct - 23:19
Tyr
Panthéon nordique
Tyr
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Est-ce de la peur ? Non. Dire que je ne crains rien ni personne serait cependant un mensonge. Seuls les idiots sont dans ce cas et je sais que je n’en suis dors et déjà pas un. J’ai rencontré assez de situation dramatiques pour savoir ce que c’est, qu’être réellement dans la merde, de savoir ce que c’est, de risquer sa vie. Ainsi, ce ne sont pas les paroles d’une enfant partageant sa colère qui va m’atteindre et me mettre hors de moi. Ce ne sont, non, pas les paroles d’une enfant effrayée qui va créer une quelconque peur en moi. Et si beaucoup confondent principes et fierté, ce n’est pas mon cas. Je ne vais pas me sentir froissé pour les paroles désespérées de cette même enfant, car sa rage démontre bien que ce n’est pas ma propre intégrité, qui est mise à nu. Oui, beaucoup auraient profité de cette excuse pour lui faire du mal, mais ce ne sera pas mon cas. Je me contente simplement d’accomplir mes tâches paisiblement, ignorant ce bout de femme en lui laissant le soin de choisir comment et ou elle désire passer sa nuit. Si je lui en veut ou la rabaisse à l’idée qu’elle ai essayé de forcer ma porte ? Non. Si je lui en veut pour ses paroles ? Non. Je ne suis pas si sot. Je dois bien admettre cependant que cela ne peut que me pousser à réfléchir. La situation est-elle tant empirée qu’il faille réellement que je craignes pour les habitants de ces montagnes ? Si oui, ce n’est pas si dramatique, il me suffira de porter ma protection à ces êtres. Mais si ceux qui mènent l’assaut sont devenus trop fort, ma puissance actuelle ne pourra effectivement pas grand-chose contre eux. Pourtant, je me suis juré de rester loin de cette justice corrompue et de ce monde rendu dément. Ce résultat n’est rien de plus que la suite logique des décisions de cette même humanité, qui, après avoir décidé d’être livrée à elle même, n’a même pas été foutue de tenir la barque convenablement. Nous étions leurs garde fous. Nous leur avons offerts principes et valeurs et tout ce qu’ils en ont fait, en acceptant de nous retirer, c’est de choisir la voie de la facilité et de la faiblesse. Et voilà qu’aujourd’hui, une de ces gamines écervelées se permet de venir devant ma porte pour me dire à moi, qui ai été l’un des derniers à tous les soutenir, que j’ai simplement peur ? Voyez comme la colère peut donner des sottises. Paisiblement, après avoir rangé la viande, je m’accorde à faire un peu de nettoyage, puis… à me laver. J’ai bien entendu pris tout mon temps. Et quelle ne fut pas mon amusement à entendre sa voix chantant devant ma porte d’entrée. Donc, elle à choisi de rentrer et de rester là sagement ? Peut être, après tout, as-t-elle parfaitement conscience de son erreur, après tout. Je vais la laisser mariner encore un peu. Elle finira bien par se lasser. C’est donc ainsi que je repris la rédaction qui m’occupe ces temps-ci. Lentement, paisiblement. Et à nouveau, un bon temps passa. Un temps ou elle dut considérer que j’avais fini par l’oublier. Son chant s’était tu depuis peu, mais je la savais encore là. Comment la rater ? Un soupir traversa mes lippes tandis que je me redressai, venant attraper une bouteille d’eau fraîche pour me diriger vers la porte. Malgré le fait qu’on ne soit pas en hiver, ce n’est pas une maigre écharpe qui lui empêchera de chopper froid. Et ce n’est pas non plus l’énergie du désespoir qui l’empêchera de s’endormir, empirant ses chances de finir sans une bonne grosse crève. J’ouvre donc la porte, la surprenant sans doutes, car je suis parvenu à retirer la chaise assez silencieusement. Elle tombera alors sans doutes en arrière. Enfin, tomber… renverser serait un meilleur terme, sous l’effet de surprise. C’est alors que je laisse simplement tomber la bouteille sur son ventre. Sans y mettre de force, ses réflexes lui permettront sans doutes de ne pas être particulièrement surprise par ce geste et l’impact lié. Je m’écarte alors, retournant à l’intérieur pour venir ranger les documents sur lesquels je travaillais dans un coffre fort. L’ambiance et la déco des lieux…. Rien de plus qu’un grand chalet. Spacieux et propre. La déco est minimaliste, mais on y trouve tout ce qu’il faut pour avoir une vie confortable. N’ayant sur moi qu’une sorte de pantacourt, elle aura tout le loisir de voir sur mon corps mes muscles et le nombre absolument effroyable de cicatrices recouvrant mon corps. Cette fois, en revanche, je n’ai pas ma prothèse. Rien ne se trouvera au bout de mon bras droit. Elle pourra de fait aussi constater que j’ai gardé certains habitudes de mouvement de l’époque ou j’avais mon bras. Comme le lever pour venir tenter de me gratter la barbe…. Geste se terminant sur un grognement agacé. Combien de temps elle vient de passer devant la porte ? Quatre heures, environ.

-Ferme correctement la porte derrière toi, petite. Si tu t’étais tirée, ça m’aurais bien arrangé mais… autant t’éviter de tomber malade. Au moins, tu pourra te tirer demain matin en bonne santé.

Mon ton, à nouveau est parfaitement calme. Aucune agressivité ou cruauté. Un simple exposé de faits bref et honnêtes qu’elle pourra accueillir comme bon lui semble, alors que j’en viens à m’installer sur le canapé faisant l’angle d’une des pièces du salon.

-Tu trouveras aussi à manger dans la marmite accrochée à la cheminée, fais toi plaisir si tu as faim. Il te faudra des forces, pour te tirer. Ce ne serait pas juste de ma part de ne pas au moins t’offrir ces deux bienfaits, après que tu aies fait un si long chemin pour rien.

Une odeur de viande se dégage d’ailleurs dans la pièce. De la venaison, d’ailleurs. Oui, j’ai récupéré un peu du sanglier pour le cuisiner au passage et c’est ce qu’elle pourra sentir. Une bonne odeur, assez forte, comme on peut l’attendre d’un ragoût bien lourd et agréable.

-Ceux qui se souviennent de mon nom ont tendance à se rappeler de moi comme le dieu de la guerre, parmi d’autres attributions. Mais je ne suis que le dieu des guerres justes. J’ai toujours eu le loisir de choisir mes propres combats et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. Votre monde et ses petits affrontements stériles ne m’intéressent pas et n’ont rien de justes. Vous ne faites que brasser de l’air. Tu es encore une enfant, c’est normal que tu prennes les choses avec autant de sentimentalisme. Mais ce n’est pas pour autant que tu dois t’amuser à rabaisser la vertu d’autrui. Face à un dieu moins clément, tu ne serais plus de ce monde depuis plusieurs heures maintenant. Certains des miens auraient même pris la peine de te torturer paisiblement, avant de te dévorer et de jeter tes os aux corbeaux. Sois consciente de ta place. Avant de vouloir convaincre ceux qui te font face à tous prix, commence déjà par te montrer parfaitement honnête. Avec toi autant qu’avec eux.

Conclus-je, tout en entamant de lire un livre. Oui, un dieu reste un dieu. Et sans être hautain ou condescendant, l’une de nos attributions principales demeurait après tout de guider les humains. J’imagine que c’est là un résidu de cette époque qui en sera venu à m’échapper…. Avant que je ne commence à l’ignorer tranquillement.
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Mer 6 Oct - 20:31
Solveig Jakobsen
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Le temps passe. Je ne regarde même pas ma montre, ni mon portable pour ne pas me décourager. Je profite du moment, en attendant de ne plus supporter le froid avant de sortir un gros pull de mon sac. Je ne savais pas combien de temps il allait me laisser ainsi. Il valait mieux habituer mon corps petit à petit à supporter la fraicheur de la nuit. Je levais les yeux au ciel pour admirer les étoiles, prenant tout simplement plaisir pendant ce moment de répit. Situation qui serait plus appréciable devant un feu de camp à me goinfrer de chamallow. Je regrettais de ne pas avoir eu cette vie. Cette vie de jeune femme normale, ignorante de tout ceci, profitant de la vie naïvement. Puis, je me souviens que je me bats pour une juste cause et que je ne m’imagine pas avoir une autre vie. Une vie de bataille, de mort, de galère. A enchaîner les exorcistes, à rester en vie pour continuer à être utile, sauf que la vérité, c’est que le monde continuerait à tourner sans moi. Mais, l’ordo luminis n’irait plus très loin si elle ne comptait pas de son côté un dieu tel que Tyr. Je me demandais bien pourquoi il m’avait choisi. Était-ce un jeu ? Un piège ? Une manière de me donner une leçon ? Quel était l’objectif de tout ceci ? Pourquoi ne s’était-il pas déplacé lui-même. Je commençais à être lasse d’être ce putain de pion. Néanmoins, vous savez aussi bien que moi que l’ordre est devenu ma raison de vivre. Sans l’ordre, je ne serais plus celle que je suis aujourd’hui. Je ne serais qu’une créature, vacillant dans les flammes de l’enfer en priant chaque jour pour que mon agonie s’arrête.

L’enfer. Je ne parle pas de l’enfer sans connaissance de cause. Je suis allée jusque devant ses portes, et certaines nuits, une partie de mon être semble vouloir y retourner. Que cette partie de moi soit patiente, puisque contrairement aux autres êtres humains, ou du moins la plupart d’entre eux, je sais très bien où je vais finir. Et clairement, cela me motive à rester en vie le plus longtemps possible. Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Qu’est-ce qui cloche chez moi ? Je mérite sans doute tout cela. Le destin semble prendre un malin plaisir à me tourner. Enfin, loin de moi l’envie de pleurer sur mon sort, cela fait bien longtemps que je me suis faite à l’idée.

Je sens la porte bouger, alors que je commence à ne plus sentir mes orteils. Drôle de contradiction. Je lève les yeux vers lui, en ayant aucune envie de vociférer ; car, comme dit précédemment, cette colère n’était pas mienne. Elle venait d’un être qui aurait tout intérêt à faire échouer cette transaction. Un être qui n’a plus le contrôle sur moi, mais qui reste encrait dans mon âme. Tel un serpent qui s’enroule peu à peu autour de sa proie. En rentrant, j’allais en toucher un mot au gaillard qui m’a envoyé ici. Je pouvais lui faire confiance qu’à lui. Dès que je commençais à me sentir envahir, je prenais le soin de l’alerter. Il savait toujours quoi faire. Toujours. Il me fallait renier à ma soif de puissance certes, mais entre mon âme et le pouvoir, mon choix était fait depuis un moment.
Je finis par me relever difficilement, en attrapant la bouteille jetée, ou laissait tomber. Il me traitait comme un animal pour le coup, mais la porte était ouverte, c’était déjà un bon point. J’entrais à l’intérieur en fermant la porte derrière moi. « Merci » Je ne relevais pas le reste, car je n’avais pas baissé les armes. J’optais pour une autre approche. Approche qui me ressemblait plus ? Peut-être.

Je n’avais pas faim, enfin c’est ce que je pensais avant de sentir l’odeur alléchante qui se dégageait de la marmite. Je me rapprochais, appréciant la chaleur qui s’en dégageait. « ça sent vraiment bon » Je venais de noter mon esprit que je n’avais jamais imaginé qu’un Dieu avait besoin de manger. A moins que cela ne soit qu’un plaisir ? Une habitude ? Ce n’était pas le moment de lui demander. Je lui jetais un coup d’œil, avant de retirer ma veste pour me servir. Mon ventre semblait se souvenir que je n’avais presque rien avalé ces derniers jour, et qu’un simple sandwich ne suffirait pas à me faire tenir toute la nuit. Je mange comme un ogre, et cela est à cause de mes entraînements ainsi que de mes missions plutôt rudes. Exorciser un être demande également énormément d’énergie, plus l’entité est puissante, plus elle me vide complètement, me faisant parfois perdre connaissance.

« Je comprends, enfin à mon niveau […] Ton raisonnement est certainement juste, c’est pour cela qu’on a besoin d’un être de votre trempe. Le monde a besoin d’un guide, d’un protecteur » J’aurais pu lui dire que le comportement de tout à l’heure n’était pas purement de ma faute. Il m’arrive souvent de ne pas gérer certaines émotions, car ce ne sont pas les miennes, et parfois, j’en oublie ce que je ressens vraiment, ce qui est assez pathétique lorsqu’on y pense. Je ne dis rien, préférant qu’il n’en pense rien. Je ne me livre pas. Première règle pour ne pas souffrir. Première règle pour rester en vie.

C’est en mangeant avec plaisir, tandis qu’il avait choisit de m’ignorer totalement qu’une étincelle apparût dans mon esprit. Tyr était un Dieu… et les humains demandaient de l’aide, du soutien au dieu en faisant des offrandes […] J’aurais dû penser à prendre quelque chose, une arme, une corde à nœud pour porter serment, de l’alcool artisanal. Il ne faut pas avoir peur de se lier aux dieux, il faut juste savoir rester digne et les respecter, c'est alors qu'ils vous accueilleront Je repensais aux paroles de mon père, ou plutôt à son écrit dans son journal intime. On ne prie pas. On honore les divinités, mais comment l’honorer… Je n’avais pas envie de buter un animal et encore moins un humain.
Une fois ce délicieux repas terminé. Je me levais, et m’approchais de lui. Il faisait mine de ne pas faire attention à moi, mais moi je savais, je sentais qu’il faisait attention au moindre de mes mouvements, près à me bondir dessus si je devenais pour x raison agressive.

« Tyr, dieu de la guerre, de la justice, défenseur des hommes… Toi qui as tant donné en offrande pour apaiser la colère du loup Fenrir…Moi, Solveig Jakobson, je t’implore de venir calmer le chaos de ce monde en rejoignant notre cause. Tyr, accepte ma pauvre personne comme offrande, pour apaiser ta colère et ton amertume. Excuse-nous, pauvres aveugles que nous sommes pour nos choix du passé. Aide-nous à avancer fièrement vers l’avenir » Tout cela, dans une langue qu’il connaissait parfaitement afin d’y donner plus de sens. Je laissais son livre, le laissant décider de la tournure des choses. Je retirais mon pull et mon débardeur, avant de glisser mon jean au sol en envoyant mes bottes plus loin. Je posais mon pied sur son genou, mettant en avant ma jambe nue. Il pouvait tout aussi bien m’envoyer balader, chose que je m’attendais. Je n’étais pas sûre de moi à cent pour cent, mais n’ayant que moi sous la main, je ne savais pas quoi proposer d’autre. Je ne me forçais pas non plus en rien. Je savais utiliser mes charmes lorsqu’il le fallait, mon corps devenant une arme, une arme bien plus agréable que mon épée.


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Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Mer 6 Oct - 22:31
Tyr
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L’enfer, hm ? Voilà bien un concept que j’aurais tendance à estimer comme « mignon ». Un endroit ou l’on torture ceux qui ont accompli de mauvaises choses pour en faire des êtres de cruauté. Quelque part, n’est-ce pas là une forme de récompense ? Attention, je ne dis pas que notre système était meilleur ou parfait, nous sommes sans doutes tous assez conscient des choses pour savoir que c’est là beaucoup trop complexe pour être vrai. Nous nous sommes satisfait à offrir un but et un mode de vie aux humains. S’ils atteignaient ce but, les récompenses étaient immense, à la mesure de leur travail et de leurs sacrifices. Et s’ils se perdaient en cours de route… et bien, ils n’auraient jamais la fin honorable et immense qu’ils désiraient. Vous voyez, les choses sont aussi simple que ça. De nos jours, quand une tempête se dresse, au milieu de l’océan, les humains prient leur dieu de les épargner et de leur donner la force de survivre à cette dramatique épreuve alors même qu’au final, ils se trouvent sur une embarcation à des années lumières plus sûre que ce qu’ils avaient un millénaire plus tôt. A l’époque, ils riaent du défi que leur lançait Thor en laissant son tonnerre grondait. Ils se dressaient alors en un seul homme avec toute la férocité dont ils avaient la capacité. Et si celle-ci tonnait après qu’ils aient commis une erreur quelconque, cela pouvait suffire à les pousser à l’expier, car ce même message, pourtant identique, leur était transmis au nom des dieux en qui ils croyaient. Ces mêmes hommes ont tellement été conditionnés, tout au long de leur misérable existence de moutons, qu’ils en sont venus à penser que tout leur était acquis et qu’il faisait partie de leurs droits de s’imaginer que quelqu’un viendrait les sauver. On leur à appris à suivre des ordres aveuglément, et à ne pas se rendre compte d’a quel point on leur pisse dessus et le pire dans cette histoire, c’est qu’ils boivent ça comme du petit lait. Pourquoi donc devrais-je me mêler d’une telle affaire ? Pour remplacer, en cas de victoire, celui qui est en train de pisser ? Contrairement à ce qu’on peut penser, je n’ai aucune rancune envers les hommes. Et contrairement à ce qui peut se dire, briser des chaînes n’est en rien quelque chose de simple. Le plus souvent, ceux dont les chaînes ont étés brisées finissent dans un état similaire. Est-ce pour cette raison que tu m’as envoyé cette gamine, vieille fripouille ? Pour qu’en constatant de l’état de son âme, je fasse d’elle ton sacrifice et que ça ne finisse par la sauver ? Ça te ressemblerait bien, ce genre de plans tordus et intelligents. M’offrir une âme à sauver pour me pousser à en sauver bien davantage. Je l’ai dont observée rentrer à petits peutons frigorifier, avant de commencer à se réchauffer et restaurer tout son saoul. Oui, il semble assez évident qu’elle doit mal se traiter. Elle ne prends pas vraiment soin d’elle et ça fait sans doutes un moment qu’elle n’a pas pris le temps de se restaurer de la sorte. Et pourtant… la voilà qui continue à s’enfoncer dans cette même direction. Pas tout de suite, certes, mais j’ai pleinement conscience qu’elle va tenter à revenir à la charge. Tenter de sacrifier quelque chose pour accomplir sa mission. Et ce n’est que partiellement de sa faute. Pendant un instant, quoi qu’il en soit, je me satisfait pleinement à l’observer savourer le plat. Oui, je suis assez fier de cette recette que j’ai transmise pour la première fois il y à tellement longtemps que ça deviendrait sans doutes une farce d’en parler.

-Vous l’avez, votre guide. Vous l’avez nommé « dieu », au nez et à la coupe de tous ceux qui ont mérité ce titre par le passé. Lui et son immense sagesse abstinente tout juste capable de vous regarder vous entre-tuer en se pignolant dans un coin. Ou d’interférer avec ceux qui auraient pu souhaiter vous aider. L’on m’a fait comprendre il y à un bon moment maintenant que j’aurais mieux à faire que de me soucier de votre cas, et j’ai fini par l’accepter. Ton chef aussi, d’ailleurs. Il risque de s’attirer bien des soucis, s’il continue à s’entêter.

J’arrête à peine là ma tirade que je la capte du coin de l’œil en train de se dévêtir, me lançant un nouveau speech qui sur le coup ne put rien m’apporter de plus qu’un rire honnête. Paisiblement, je me redresse, venant l’attirer devant moi jusqu’à défaire les attaches de son soutien gorge, l’avisant oui, comme une sorte de bétail. Comme hésitant à l’acheter. Je vais même jusqu’à sous peser paisiblement ses seins, les flattant un peu en continuant mes analyses. Analyses que je continuerai à étendre en venant retirer son ultime vêtement tandis que je prends la parole à mon tour

-Tu vois, c’est ça, le problème avec vous autres et avec l’enseignement qui vous à été apporté par ce fameux « dieu ». Vous considérez les choses comme acquises et que les demi-mesures sont des choses admises par essences. Tu me propose de prendre ton corps. Je pense pouvoir entendre que tu m’offres donc la possibilité de passer mes nerfs et le ressentiment que je vous porte à tous sur toi, en échange de l’aide que je pourrais apporter à ton monde. Mais ce n’est pas ainsi que les choses fonctionnent. Je comprends cependant ton arrogance.

Conclus-je, en venant apposer une fessée qui aura sans doutes eu le loisir de parfaitement bien claquer dans cette cabane. Si elle s’est offusquée de quoi que ce soit ? Quelle importance. A vouloir jouer avec un dieu, il faut bien qu’elle sache ou est sa place. Je le lui ai déjà dit plus tôt. Elle aurait pu me porter un coup qu’il ne m’aurais sans doutes pas coupé dans mon analyse. Analyse ou je ne me serais pas gêné à la taquiner de caresses et de massages bien placés, assez, sans doutes, pour éveiller son désir.

-Cependant, je me vois dans l’obligation de refuser une telle proposition. Pourquoi ? Car un engagement ne doit jamais être offert dans quelque chose d’aussi stupide qu’une demi-mesure, justement. Tu es une étrangère. Une étrangère priant un dieu que je méprise. Pourquoi devrais-je accepter ta demande ? Car je suis un dieu ? Allons. Tu n’as même pas la sagacité de comprendre que prier un dieu revient à lui offrir jusqu’à ton âme et ton coeur, et tu te permet de me demander quelque chose ? Il faut que je t’expliques tout, en plus ? Ton maître ne t’a t-il rien appris ? Tu as du former un quelconque serment, par le passé, je me trompes ? Lorsque tu as rejoint l’Ordo Luminis. Un serment te liant à cet ordre et son dieu à tout jamais, pas vrai ?

Je marque un silence, tors, mon regard dans le sien. Si elle à essayé de s’éloigner ? Je l’en aurais empêchée. L’une de mes mains se situe toujours sur l’un de ses bras, que je maintiens comme dans une sorte d’Étau.

-Bien, Solveig Jakobson, le jour ou tu seras capable de renier ce serment en t’offrant entièrement à moi. Pas seulement avec tes belles courbes et une pseudo appartenance temporaire, là… peut être que j’accepterais ta demande. Elle reviendra cependant à t’infliger le parjure. En plus de t’obliger à te montrer, toujours et en tout, parfaitement honnête envers moi. Serais-tu prête à en payer le prix ?
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Mer 6 Oct - 23:37
Solveig Jakobsen
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Il m’attire à lui, quittant son vieux bouquin pour apprécier la marchandise. Je ne suis qu’un don, un objet, un vulgaire morceau de chair, qu’il observe, analyse. Je ne dis rien, j’attends patiemment comme une simple pouliche. Je ferme les yeux un instant, quelques secondes, avant de l’observer à nouveau. Je doute que mon corps suffise à lui seul à le convaincre. Si c’était le cas, il aurait pu envoyer une autre personne, aux formes sans doute plus affriolantes et au corps moins abîmé par les batailles. Dernière cicatrice en date est située dans le bas de mon ventre, cicatrice qu’il effleure en retirant la dernière barrière de tissu. Cherche-t-il à me rendre encore plus vulnérable avant de m’humilier ? S’il était aussi sage que sa réputation le vantait, il comprendrait bien assez vite que de donner mon corps ne me semblait pas important, surtout pour une cause que je jugeais juste, et surtout pour un dieu de sa trempe. « Mon arrogance… » J’esquissais un sourire en coin avant de sursauter lorsqu’il me donna une violente fessée. Fessée qui raisonnait dans cette cabane isolée dans les montagnes. Je ne bougeais pas, restant sagement à ma place, ce qui n’était pas mince affaire croyez-moi. Attendre ses mots me semblait devenir une lente agonie… ses mains, ses doigts venant aiguiser des appétits, mon corps ne se faisant par prier pour réagir. Je fermais à nouveau les yeux, mais pas pour les mêmes raisons. Je me mordillais la lèvre, avant de me prendre une douche froide, sans doute clairement méritée. « Touché. Liée à un Dieu. Hum... Liée à l'Ordo, c'est la même chose, et en même temps si différent. Je suis surtout liée à un être et c’est celui-ci qui m’envoie vers toi. Pourquoi moi ? Une autre aurait pu très bien faire l’affaire... cela aurait été sans doute préférable pour notre santé mentale à tous les deux » Oui parce que au combat, pourquoi pas. Pour exorciser un démon supérieur aussi. Mais pour ce genre de chose ? Euh, je ne suis pas la plus douée ni la plus formée. Je parle souvent avec le cœur, l’âme, les tripes et malheureusement, je ne tourne pas toujours ma langue dans la bouche avant de l’ouvrir. Enfin surtout dans le domaine privé, car faire partie de l’ordo luminis exige une certaine tenue voyez-vous.

Je caressais ses cheveux, entremêlant mes doigts dans une mèche, en retenant mon envie de le cogner, pas par colère, mais par pure frustration. abandonne... laisse le

C’était à mon tour de rire. Un rire léger. Renier mon serment ? Il pourrait geler en enfer qu’il n’en serait rien. Renier ma famille ? Renier Arthur ? Renier tout cela. C’était signer mon arrêt de mort, et ce vil serpent prendrait possession de tout ce que je représente. Il a réussi une fois, après un acte ignoble de ma part, enfin ignoble, dans le sens humain du terme. Je ne suis pas ce qu’on peut appeler une bonne personne. Le pauvre Jonathan ne dirait pas le contraire. J’ai pris plaisir à lui annoncer sa mort, pris plaisir à lire l’horreur dans ses yeux, horreur vite remplacée par la colère et le déni. Je ne parle pas non plus de Laura, la pauvre m’ayant surprise à chevaucher son fiancé. Pourquoi j’ai fait ça ? Je ne sais pas. Après coup, je regrette. Je redeviens ce que je suis, et ça recommence, encore et encore… car ces deux exemples ne sont pas les seuls, et ne sont pas les pires. « Non » répondis-je en approchant mes lèvres des siennes avant de reculer, reculer s’il m’en donnait le loisir. « Fils d’Odin ou d’Hymir ?? C’est un peu flou au niveau généalogie, un peu moins compliqué que chez les grecs qui passent leur temps à se reproduire entre eux... mais quand même …….. Tu ne m’as donné aucune raison de croire en toi »

« Je suis honnête envers une seule personne. Je respecte un seul être. Ma dévotion est sans faille. Je ne donne pas mon âme à n’importe qui… Je ne le trahirais pas. Même pour toi, et encore moins pour un autre » Autant qu’il fasse la queue pour obtenir mon âme, bien qu’elle ne soit pas plus importante qu’une autre dans son cas. « C’est le mieux que j’avais à t’offrir, mais je respecte ta décision, et ton choix de ne pas participer à tout cela. » Merde, je me suis mise à le tutoyer depuis quand ? Bon après tout, vu où ses doigts s’étaient promenés, autant que j’arrête avec le vouvoiement.
Si je n’adhérais plus à ma religion, mis à part tous les aspects négatifs… Lucifer n’aurait plus autant d’emprise sur moi ! plus aucun murmure, plus aucune sensation qui ne soit pas mienne. A moins que cela finisse par le rendre encore plus virulent… car ce qui était certain à cet instant, c’est que Lucifer avait plus de force, d'influence que Tyr.



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Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Jeu 7 Oct - 19:19
Tyr
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Pourquoi elle, hm ? Nous venons tous deux d’époques bien différentes et pourtant, malgré la lobotomisation douce de tout ordre religieux, elle avait continué à s’intéresser aux vieilles croyances. Sa fidélité et sa loyauté, mon instinct me dit qu’elles sont en bonne partie intéressées. Façon de croire qui est plus proche des anciens temps que des nouveaux. Ce n’est pas pour rien que certains se montraient capable de prier Loki, le dieu fripon, même au sein des guerriers de mon temps. Personne n’est égal sur le plan de l’existence contrairement aux faux préceptes prêchés par le dieu des moutons. Dire que tout le monde est égal reviendrait à dire que cette femme qui va jusqu’à risquer sa vie pour ses convictions possède autant de valeur que n’importe quelle autre femme en ce monde, et qu’elle ne vit ces tortures sans rien mériter en retour. Ce qui est faux. Un guerrier, une guerrière, qui vends son âme pour protéger les siens vaudra toujours plus que n’importe qui d’autre. A défaut peut être des guérisseurs compétent. Car l’appétit de violence et de cruauté de l’être humain sera toujours présent et que quoi que sans êtres capables de se souiller pour protéger ceux qui ne peuvent le faire par eux même, le mal finirait, oui, inéluctablement par gagner. C’est bien en cela que le système de ce nouveau dieu est mauvais. Il fournit aux portes du mal les âmes de ceux qui ont commis des atrocités afin de les renforcer dans leur jugement initial et de les rendre plus dangereux encore. Je ne dis pas que notre système empêchait la cruauté, mais s’il demeurait des êtres capable de l’accomplir malgré nos préceptes, il n’en existait pas moins pour les défendre et par cet état de fait, de combattre pour ce qui est juste. Ils pouvaient mourir en essayant, mais ils n’en demeuraient pas moins récompensés pour avoir vécus dignement. En outre, oui. Cette âme aurait bien plus de force, si elle devait croire en moi, que celle de n’importe quel habitant sur ces montagnes. Est-ce que cela vous surprends ? Pourtant, qui croyez vous qui soit le plus digne, derrière vous ? Une armée de personne vous offrant leur dévotion dans un coin pour vous souhaiter la victoire ou quelqu’un qui se dresse à votre droite, épée dressée vers le ciel en criant que vous ne pouvez perdre tout en protégeant vos arrières ? C’est assez évident, dit comme ça, n’est-ce pas ? L’adrénaline, le plaisir de la violence… De puissants sentiments qui alimenteront la puissance conférée par une telle frénésie de croyance. Ce dieu à choisi la paix car c’est là le souhait le plus profond d’une majorité de faibles d’esprits qui ne sont même pas capable de reconnaître le mal lorsqu’il se trouve en face d’eux. Un choix facile et évident pour les pousser à émousser leurs propres crocs. Et le résultat se fait parfaitement sentir dans la société de ces mêmes hommes aujourd’hui. Chaque personne venant prendre le pouvoir s’affaire à les enculer un peu plus profondément avec toutes sortes d’ustensiles et d’ajouts déplaisants et ils sont là, à continuer à défendre des valeurs mortes depuis quelques décennies en hurlant leur joie. On en arrive à un stade ou j’ai du mal à ne pas sentir le foutre de leur masochisme jusqu’ici. Même si je me mêlais à leurs guerre, que voudriez vous que j’y change ? Ce n’est pas tuer un être maléfique ou deux qui serait capable de me rendre mon statut passé. Elle parle de ma gloire d’antan, car elle s’adresse au guerrier en pensant que c’était là mon intérêt principal. Mais je ne suis pas un « guerrier de la guerre et de la justice ». Je suis Tyr, le dieu des guerres justes, de la justice, de la victoire et de la stratégie. Des titres devenus bien pompeux aux yeux d’êtres tout juste bons à se vanter de savoir monter deux meubles en bois. Et encore, de façon complètement tordue. Je ne la coupais pas, l’écoutant tranquillement en analysant ses réactions. Si je lui tendais une sorte de piège ? Peut être. Ce qui est certain, c’est que si cela aurait été le cas, elle se montre capable de charger comme un taureau. Même vers de possibles pièges. En tout cas, elle m’offrit la réponse à laquelle je m’attendais. En tout et pour tout. Ce qui m’arracha un léger sourire en coin.

-Donc, tu refuses, tant que je ne t’aurais pas montré de quoi je suis capable, c’est ça, l’idée ? Ne penses-tu pas que cela va justement à l’encontre du concept même de la croyance ? Ou devrais-je dire… ne penses-tu pas que cela se montre parfaitement ironique, au vu des faits ? Tu crois plus fort à un être de chair et de sang, qui n’a rien de divin, soit-dit en passant, qu’en le dieu qu’il sert de tout son coeur car cet homme s’est sans doutes montré capable de t’aider ou de te sauver… Mais tu refuse de réfléchir de façon plus avancée aux raisons qui ont pu le pousser à venir jusqu’ici rencontrer un être qui lui, se montre de nature divine ? Certes, d’une vieille lignée devenue poussiéreuse, tellement que le nom de mon propre père n’a plus rien de certain, mais assez puissant pour que tu sembles réellement penser qu’il pourrait changer la donne encore plus efficacement que l’homme en qui tu crois ?

Si j’ai réagi à son petit jeu ? Oui et non. Un sourire se sera dessiné sur mes lippes, alors qu’elle en aura approchée les siennes et sa main, baladeuse, aura pu se rendre compte que mon désir n’est pas moindre et qu’il ne manquerait plus qu’à venir la pencher en avant pour que je puisse me contenter de la trousser. Mais… Non. Je n’en fais rien, me contentant de garder le regard dans le sien. Une vengeance ? Comme si ce petit bout de femme pouvait si facilement me pousser à perdre mes moyens. Si je compte ajouter quelque chose ? Non… C’est bien trop amusant de la regarder réagir. Bien entendu, je ne lui laisserait pas pour l’instant le droit de reculer. La cabane est assez bien chauffée, surtout que nous ne sommes pas très loin de la cheminée, pour qu’elle n’ai sans doutes pas à avoir froid. Alors… autant continuer à m’amuser pleinement de la situation. Si c’est indigne ? Aux yeux de vous autres, petits porcelets tentant de se dissimuler devant des faux principes. Si je viendrais l’empaler sur ma queue contre son gré, la je pourrais le comprendre. Mais elle n’est pas dans un état qu’elle n’a pas cherchée, provoquée ou mise en place elle même. Je ne fais que respecter sa volonté de se montrer à moi.
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Jeu 7 Oct - 20:23
Solveig Jakobsen
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Il m’empêchait de reculer, de reprendre mes affaires pour revêtir une tenue plus décente. Ce n’est pas que j’étais gênée, mais puisqu’il venait si gentiment de refuser mon offre, je me demandais bien ce que je faisais encore en tenue d’Eve. Eve petite conne qui est passée après Lilith, assumant son rôle de second rang pleinement. Je ne comprends pas les femmes qui acceptent ce titre. Je veux être à la première place dans les yeux d’un homme ou d’une femme peut-être. Ce qui s’annonce plutôt mauvais pour la personne qui ose un jour s’amouracher de ma petite personne. Je suis imprévisible, impulsive et torturée. J’ai même déjà pensé que j’étais incapable d’aimer. Enfin… Bref. Oui je sais, j’ai tendance à agir comme une adolescente lorsque Arthur me frôle l’épaule ou me montre un nouveau mouvement. Je ne sais pas si on peut parler d’amour, peut-être, en tout cas, il est en sens unique car il ne m’a jamais laissé paraître quelque chose qui aurait pu me faire penser le contraire. Pourtant, les femmes semblent défiler dans sa couche, tandis que la mienne reste désespérément vide… Je vous rassure, vide lorsque je suis dans la planque de l’ordo luminis. Je n’aime pas particulièrement baiser mes compagnons d’armes. Le travail reste le travail. Il est beaucoup simple de trouver des relations éphémères dans les bars. Bien souvent, je m’invente une autre identité, une autre profession. Exorciste n’est pas un métier très courant ni accepté de nos jours. Quant à mon prénom, c’est uniquement par jeu que je m’invente une nouvelle vie, me rendant compte à quel point l’être humain peut paraître naïf lorsqu’il s’agit de plaisirs de la chair, ou tout simplement d’attirance sexuelle. « Je ne suis que la messagère, la décision de venir te chercher ne vient pas de moi » Je haussais simplement les épaules, en esquissant un sourire en coin, me donnant un air enfantin pendant quelques secondes. « Je suis faite de contradiction, que veux-tu, je ne suis qu’une pauvre petite humaine… fragile… » je pris un temps de pause avant d’ajouter « et stupide sans doute, le grand mal du siècle » à moins que le grand mal du siècle soit simplement la solitude, allez savoir ? « Je lui obéis simplement. Tu sais aussi bien que moi que certains Dieux commencent à se réveiller, dont certains qui souhaitent rejoindre les rangs de Lucifer, ou celui des anges, qui sont à mes yeux autant des enculés que leurs alter égo démoniaques… Depuis la nuit des temps, les humains ne sont que pions. Autrefois pour satisfaire les lubies et les désirs des Dieux… de nos jours pour compter les points entre les ailés et les cornus. » J’essayais de me dandiner pour me relever mais il m’en empêcha « Tu sais qu’il serait temps de me lâcher ? Je ne suis peut-être pas plus forte que toi, mais je peux me montrer assez désagréable lorsque je le souhaite » J’avais l’impression d’être un petit oiseau dont on était en train de retenir les ailes. Petit oiseau qui mourrait d’envie de le pincer avec son bec.

« Je pense savoir pourquoi il m’a envoyé. Pour moi. » Je sentais des bourdonnements, des sifflements dans mon oreille, ce qui était assez difficile à cacher « Depuis que je suis enfant, une entité me rend visite, entité qui a pris de la force au fil des années, sans doute poussée par mes propres croyances » Il semblait inoffensif au début, passant des heures à converser avec moi, sans jamais me dire son nom. « Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça. Car ce n’est pas aider une seule humaine qui va te faire sortir de ton nid… et Arthur à autre chose à faire que de penser à mon simple bien » Il a plusieurs âmes sous sa responsabilité, sans compter le reste de la terre avec tout ses innocents. Enfin innocent. Le terme n’est pas toujours fort adapté. « Je ne côtoie pas Dieu, il est trop occupé à jouer aux échecs. Je préfère croire à un homme de chair et de sang qui ne m’abandonnera jamais » et cela, j’en étais sûre. Une dévotion pas si aveugle car il m’avait prouvé que je pouvais compter sur lui bien que je ne comprenne pas tous le temps ses méthodes « Dieu s’en fout, Toi aussi, et le diable en joue, sans doute que c’est mieux ainsi, ça dissuadera peut-être les géants et les dieux perfides à sortir de leur trou. On ne s’en sortira pas, mais on se battra, comme nous l’avons toujours fait, avec ou sans toi »

« et ne sois pas offusqué pour ton père, tu sais peu de gens connaissent le prénom du mien » soulignais-je mutine, assez contente de ma plaisanterie « alors qui est ton père, à moins que tu ne t’en souviennes plus, mais avant tout libère moi » demandais-je en essayant de le repousser. Pourquoi je voulais être libérée ? Car tout simplement cette position me déconcentrait, et que je ne suis pas faite de marbre. J’ai bien senti son excitation quelques minutes auparavant, j’en fus assez flattée, mon égo soulagé de voir que je ne laissais pas un être tel que lui indifférent.


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Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Ven 25 Fév - 0:11
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La colère, la négociation, la lassitude et l’arrogance. Tant de choses qui pourraient la faire rentrer dans le camp des « méchants » plutôt que dans celui des « gentils ». Concepts encore une fois parfaitement relatifs, me direz vous. Après toutes ces paroles, je décide finalement de la relâcher. Je pourrais continuer de jouer avec elle, ce qui nous amèneraient sans doutes à passer un moment agréable mais cela ne m’intéressait en rien. Je ne manquais pas d’occasions de partager ma couche et le manque ne faisait pas partie des sentiments que je me coltines. Cela dit, je ne pouvais constater qu’avec tristesse -une vieille amie-, d’à quel point elle faisait fausse route. Mais comment l’en blâmer ? Là encore, nos façon de penser sont si éloignées que cela serait comme comparer un singe et un poisson. Peu après l’avoir lâchée, j’étends mon bras, sans doutes avant qu’elle n’ai réellement eu le temps de s’éloigner, me tournant sans doutes le dos pour aller chercher ses vêtements, tandis que ma main se pose donc sur son épaule, la retenant. Si ce geste peut l’agacer sur le moment, il n’a cependant pour seul but que de retenir son attention. Paisiblement, je glisses donc ces quelques mots, avant de la libérer à nouveau :

-Stupide, tous les enfants le sont. Cela dit, ne te rabaisses pas au point de te présenter comme fragile. Tu te bats, si tu devais réellement être fragile, tu serais morte depuis longtemps. Chacune de tes cicatrices démontre l’ardeur que tu as mise jusqu’ici au combat. Et l’homme qui possède ton éclatante dévotion ne peut qu’en être honoré. Toute vie est fragile, lorsqu’on sait comment la traiter. En revanche… si tu continue à t’oublier, tu finiras effectivement entre quatre planches bien plus tôt qu’escompté. Avant, sans doutes, d’avoir réellement vu la couleur de la guerre qui t’attends.

Cette fois, je la lâche à nouveau, m’installant dans le canapé avant d’attraper à nouveau le bouquin qui m’occupait plus tôt. Un bouquin sobrement nommé « l’art de la guerre ». Rien de bien original, bien qu’il sera sans doutes amusant de constater un dieu d’un peuple lire avec un petit sourire sardonique les écrits d’un chef militaire issu d’un peuple différent. Cela dit, ce livre est loin d’être rempli d’inepties, bien au contraire.

-Oui. Je serais potentiellement en mesure de sauver ton âme. De vaincre ce qui l’enserre ou en tout cas, de le pousser à retirer ses infâmes griffes de toi. Ce qui serait d'ailleurs assez simple, si j'avais autant de croyants que le dieu absent que tu sers. Cela dit, pour être parfaitement honnête… Il m'en faudrait bien plus que je n'en possède actuellement. Et je pense que celui qui te dirige le sait comme moi. Tout comme il doit se douter que la dévotion la plus importante afin d’y parvenir n’est autre que la tienne. Ainsi, plus qu’une simple messagère, permet moi de te corriger sur ce point : Tu es un appât bien mur. Je mettrais ma seconde main à couper qu’il t’a donné le champ libre, aucune limite de temps pour remplir cette mission. Sans doutes escompte-t-il que tu finisses par croire en moi, et que je finisses par me faire à l’idée de te sauver au passage. Ainsi, lorsque j’aurais commencé à amasser des croyants, je finirais par succomber à la tentation d’en obtenir davantage et de fait, je rejoindrais le combat de façon parfaitement naturelle : Je ferais simplement honneur à mon nom. Tout comme il à du assez enquêter sur moi pour prendre connaissance de mes habitudes locales. Tu as parlé de mes chers montagnards, plus tôt. Tu as donc sans doutes reçu un topo minimaliste au moins. Après tout, mon nom et ma culture doivent encore se trouver quelque part en ton sang, pas vrai ?

Je marque une pause, amusé, avant de continuer, relevant à nouveau les yeux vers elle.

-Tu n’es pas aussi discrète que tu le voudrais. N’importe qui ne survit pas à l’endoctrinement d’un ordre comme l’Ordo Luminis pour piquer une crise de colère infantile pour une porte fermée. De plus, tu empestes. Pas physiquement, rassures-toi. Maintenant, oui, je te dévoiles sans doutes tout ceci pour te pousser à comprendre l’ironie de la situation. Peut être même ébranler ta foi afin d’en constater les retombées. Je n’ai plus l’occasion de me montrer mesquin depuis un moment, j’espère que tu me pardonneras cet écart.

Mesquin ? Pas du tout. En réalité, l’exposé des faits demeure dans ce même calme mesuré et honnête que depuis le départ. Les choses sont coincées. Elle à compris que je ne rejoindrais pas sa guerre, et j’ai compris que sa résignation n’était qu’une nouvelle tentative, plus vicieuse, elle, de me pousser à reprendre les armes. Titiller ma fierté. Hors, je la regarde se débattre avec la simple moitié des cartes en main. Son chef est au contraire quelqu’un de foncièrement bon. Prêt à perdre s’il le faut l’un de ses pions les plus compétents, à n’en pas douter, pour la pousser sur la bonne voie. Il n’y perdrait en rien. Non seulement, elle pourrait finir purifiée, mais en plus, il pourrait me compter comme un allié. Un joker efficace qu’il garderait sous le coude et dont il contrôlerait sans doutes dans l’ombre le flux d’information. Assez pour que les faits m’apporte des croyants, mais pas assez pour que ma présence et mon identité réelle ne puissent exploser au grand jour, dévoilant ainsi sa sombre machination. Ainsi, j’ai parfaitement conscience de l’impact possible de mes mots sur son âme et son esprit. Elle pourrait finir chamboulée, troublée. Ou tout nier en bloc en me traitant de fou. Si elle le contacte pour lui en demander la véracité, il lui avouerais sans doutes, aussi crève-cœur que cela puisse être, car il sait que c’est là sa meilleure chance de victoire. Et si cette gamine doit me traîner dans les pattes, je sais qu’il arrivera FORCEMENT un jour ou il me faudra rejoindre le combat. Ne serais-ce que pour sauver d’une mort douloureuse un être auquel j’aurais fini par m’habituer. Dans ces montagnes, je pouvais limiter la casse, car malgré l’appréciation mutuelles que nous nous portons tous, je ne les vois pas comme plus importants que de simples croyants. Les vieux et les femmes à marier de l’époque. Une guerrière, elle… c’est différent. Un soupir traverse mes lippes. Finalement, elle pourrait tout aussi bien accepter tout ça et aviser de façon froide et calculatrice. Mais dans ce cas, elle n’aura pas une valeur suffisante. C’est bien pour ça qu’elle ne le fera pas. Il ne l’aurait pas choisie elle. Elle insistera. Et les choses finiront par se faire. A moins que ces révélations ne la poussent à tout plaquer pour aller… ailleurs. Mais ses réactions, trop honnêtes, lorsqu’elle à posée son regard sur moi me font penser qu’elle n’en fera rien. Tout comme son esprit, hanté à sa façon. Je doutes qu’elle soit masochiste et autodestructrice à ce point. Sinon… elle ne combattrais pas dans le camp qui est le sien. La dévotion seule ne pousse pas quelqu’un à se révolter face à l’injustice. On à ça dans le sang. C’est justement pour ça que sa cause personnelle m’est offerte comme première marche. Un plan parfaitement huilé par un homme qui en à sous le coude. Un soupir traverse mes lèvres alors que je dépose finalement le bouquin à nouveau, l’observant.

-Je penses donc pouvoir déduire que quoi que je puisses dire, tu risque de faire partie des meubles pendant un moment. J’espère que tu sais au moins cuisiner, que cette génération ne vous aura pas bouffés jusqu’à ce point. Tout le monde devrait savoir cuisiner. A l’étage, tu trouveras deux chambres et une salle d’eau. Tu peux utiliser celle-ci avant de prendre tes quartiers dans la chambre du fond. Elle aura peut être besoin d’être un peu dépoussiérée, mais tu as sans doutes connue pire. Maintenant… laisses moi un peu tranquille. J’ai assez sociabilisé pour aujourd’hui.

Conclus-je simplement avant de me redresser pour me diriger vers la sortie. Juste le temps d’aller couper quelques souches du bois amassé derrière ma demeure. C’est sans doutes con.. mais manier une hache à toujours sur m’aider à me détendre. Dommage qu’entamer un peu de chair soit devenu un nid à emmerdes. Quelque chose me dit qu’on ne sera plus tranquilles éternellement, maintenant que quelqu’un à pris la peine de faire le long trajet menant à mon humble masure...
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Ven 25 Fév - 21:27
Solveig Jakobsen
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Je ne sais plus quoi penser. Ce qui est certain, c'est que tout cela est assez inconfortable. Je préfère m'exprimer avec une arme plutôt qu'avec ma langue... langue qui peut se montrer bien trop souvent acérée. A croire que je suis toujours sur la défensive, prête à montrer les dents, prête à mordre celui ou celle qui se rapproche un peu trop de moi. Je n'aime pas me sentir vulnérable, bien que cela soit le lot des humains, la vulnérabilité. Il me libère, me retient quelques instants, j'ai l'impression d'être un oiseau avec qui il s'amuse... Mon ressenti est sans doute faussé, mais c'est ce que je ressens au fond de moi. Je ne peux pas m'empêcher de demander ce que je fou là. Si ce n'est pas pour la raison précédente, pourquoi est-ce ? Ne suis pas en train de perdre mon temps ? Et le sien par la même occasion ? J'étais assez étonnée par ses paroles, et un poil flattée. Je ne pensais pas qu'il me voyait ainsi puisque depuis le début il me traite comme une gamine indisciplinée... ce qui est un peu ce que je suis... mais bon... « M'oublier ? Je n'ai pas le temps de penser à ma personne. Je protége mes hommes, mes compagnons d'armes, et tout cela pour l'humanité... du moins c'est ce que j'aime penser » répondis-je en m'éloignant pour aller me rhabiller lorsqu'il me lâcha. « Arthur est comme un père, un frère pour moi. Je le connais depuis toujours » Je n'avais que quatre ans lorsque mes parents sont morts, mon inconscient m'ayant fait oublié leurs massacres, mes souvenirs ne remontent qu'après mon arrivée à l'ordo luminis, plus qu'un QG, une maison. De petite fille effrayée, j'étais devenue une femme prête à se battre pour une cause qui lui semble juste. Me battre, je n'ai pas d'autres choix. On ne m'a jamais laissé vraiment le choix. C'était soit ça, soit être la proie idéale de ceux qui veulent mon âme, car apparemment, j'ai un « je ne sais quoi » qui attire les emmerdes.

Une fois rhabillée, je me sens un peu plus à l'aise, bien que la nudité ne soit réellement pas un problème. Comme dit précédément, un corps n'est qu'un corps, tandis que mon âme j'y tien. Enfin, ce n'est pas que je met mon corps de côté, mais je l'offre un peu plus facilement, si j'ose m'exprimer ainsi... sans pour autant coucher avec le premier venu, aucun de mes compagnons d'armes ne peut se vanter de m'avoir culbuté. Mes plaisirs, je les recherche ailleurs, des plaisirs rapides, illusoirs, aucun attachement, et je disparaîs dans la nuit, telle une ombre, ne donnant plus jamais de nouvelle. C'est mieux ainsi. Quelle vie aies-je à offrir à un être lambda ? Je n'ai rien à donner, rien qui mérite de s'y attarder pendant de longues années. Cela fait bien longtemps que je sais que je mourrais au combat, et non d'une longue maladie entourée par mes petits enfants... bien que la seconde idée semble celle que je préfère, malgré les apparences....

« Tu pourrais, mais il faudrait que tu le veuilles déjà... et ça, ce n'est pas le cas... sans oublier, comme tu le dis si bien, il faudrait aussi que d'autres personnes croient en toi... mais comment demander à ces personnes de croire à Tyr, si toi m'aimes tu ne crois plus en toi » cela faisait beaucoup de « croire » dans une seule et même phrase, mais il faut m'excuser, il est nuit et la journée a été très longue. « Je me refuse à ça » je baissais les yeux, profondément touchée. Pourquoi aurait-il fait cela ? N'a t-il plus besoin de moi ? Est-ce que ma compagnie l'incommode ? Je sais que je suis une bombe à retardement, et Dieu seul sait que je fais tout pour gérer mes plus bas instincts pour ne pas donner satisfaction à L'AUTRE

« Je n'ai pas grandit dans ce pays, et pourtant, c'est comme si j'étais chez moi... je ne saurais l'expliquer. Un héritage de mes parents sans doute » au moins ils m'auront laissé quelque chose de positif. Mon visage se sera illuminé un instant, tandis que mon regard se perd dans le vide, me mémorrant les paysages traversés durant toute cette journée.... mes poumons se remplissant d'air, me donnant le temps d'un instant, une impression de liberté, la vraie liberté. « Pourquoi se séparer de moi ? Je suis l'une des plus anciennes encore vivante... il m'a vu grandir... juste pour cette cause ? Et en espérant me faire devenir MOI ? » cela n'avait aucun sens, c'était pour cela que mes phrases étaient à ce point achurées. J'étais perdue, et je n'avais qu'une envie, le contacter.

« Tes paroles ne me blessent pas, elles glissent sur moi, donc si tu veux être mesquin, adresse toi au mur, peut-être qu'il aura plus de réaction que moi » répondis-je en essayant de rester calme, alors qu'à l'intérieur, j'avais l'impression que mes entrailles étaient en train de bouillir. Qu'il aille au diable ! Agacée, perdue, curieuse, frustrée... cela commençait à être beaucoup dans une seule et même soirée.

« Evidemment que non je ne sais pas cuisinée, notre génération est peuplée d'êtres stupides » pis encore quoi ? Lui masser les pieds ? Lui apporter sa boisson chaude ? Pour une fois, il n'avait pas vu juste. Je savais faire la cuisine, coudre aussi, Ludovica m'ayant appris à faire autre chose qu'à tenir un poignard, s'épuisant à faire de moi une jeune fille bonne à marier. Cela m'avait plu de lui faire plaisir, et je dois dire que certains de ses apprentissages me sont encore utile aujourd'hui. Je sais même jouer du piano, mais bon, cet atout n'est pas très utile vu l'endroit où je me trouve. Ludovica, à l'évocation de cette grand mère, qui appartient maintenant au passé, mon regard s'adoucit, avant de me fermer à nouveau.

Je levais un sourcil, prête à riposter mais m'en abstient. Il m'offrait l'occasion de fuir cette conversation, et encore mieux, de m'isoler pour me retrouver seule. Une fois arrivée dans cette chambre, je soupirais de soulagement en fermant la porte derrière moi. Je me collais au dos de la porte, profitant de ce simple contact avant d'appeler le premier concerné. Une seule sonnerie, quelques mots, quelques échanges, brefs et précis, des paroles qui étaient loin de me faire plaisir. La vérité tout simplement. Je me prend à raccrocher de manière assez brusque, il ne m'en tiendra pas rigueur, il sait que je peux me montrer un peu trop... spontanée ? Sauvage ? Ce qui venait de me dire m'avait touché au plus profond de mon âme... je n'étais pas abandonnée, et pourtant, c'est le sentiment que j'avais... est-ce que j'allais me sentir abandonnée toute ma vie ? Est-ce le lot des enfants sans parents ?

Ma dévotion, on en parle depuis tout à l'heure... sauf que, ce n'est pas quelque chose qu'on peut modifier facilement. Allais-je devoir passer encore du temps avec l'ours en bas ? Et si je n'arrive pas à changer mes positions.... ce qu'on me demande, est le plus grand des défis. Est-ce que cela vaut le coup ? Les dieux, ce n'est pas mon dada.... oh je suis de religion catholique, comme tout ceux de l'ordre, mais la seule personne que je considère comme un « dieu », c'est mon chef... enfin fassons de parler, mais jusqu'à ce soir, lui seul semble mériter mon éternelle dévotion.... et en même temps si Tyr rejoint nos rangs... rangs qui seront plus les miens... rien qu'à cette idée j'ai envie de vomir... cela me demande beaucoup... beaucoup trop.... enfin si Tyr est du côté de l'ordre, cela pourrait inciter d'autres dieux à rejoindre les troupes d'Arthur, et ça changerait énormément de chose.... est-ce pour cela que je le sens gratter L'AUTRE... tel un chat qui veut entrer, mais la porte est fermé à clé, il ne peut rien y faire pour le moment

Je me serais ensuite sans aucun doute dirigée dans la salle de bain pour me rafraichir, et sans doute pour me permettre de me détendre avant de rejoindre la chambre d'ami.... appréciant le contact de mon corps avec le matela. Un vrai luxe pour quelqu'un qui est habituée à dormir dehors, ou tout simplement au sol lors de certaines missions. J'aurais gardé le silence, en écoutant chaque bruit de vie de ce chalet, mon regard fixé au plafond.

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cactus
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Ven 25 Fév - 23:46
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Je la comprends. Croyez le ou non, mais j’ai moi même déjà été enfant un jour. Et ma vie ne fut pas un long fleuve tranquille contrairement à ce qu’on pourrait le penser. Moi aussi je me suis enflammé pour bon nombre de causes. Moi aussi j’ai cru en d’autres êtres que moi même et j’ai aussi bien connu la souffrance que la trahison. La solitude m’a déjà hanté, elle ne cesse de le faire depuis que les nouveaux dieux sont venus nous détrôner au profits d’idéologie aussi corrompue que l’humanité qui les représente. Pourtant… je peux vous affirmer que cela ne me pousse en rien à devenir mesquin. Là encore, j’ai glissé cette idée car j’ai su que ce serait plus simple pour elle de s’en saisir pour se protéger. A même mesure que je lui ai offert l’occasion de constater par elle même de la véracité de mes propos. Ou en tout cas… De m’offrir l’occasion d’en assurer le bien fondé. J’ai attendu un moment, là, en bas. Attendu de voir si je la verrais redescendre et fanfaronner face à mes incompréhensions. Mais il n’en fut rien. La mélancolie suinte du haut de ma masure, et qu’on en apprécie ou non la texture, ce n’en reste pas moins triste pour elle dont la dévotion fut si pure. Cela dit, si elle ne peut pas comprendre maintenant, elle finira sans doutes par y parvenir. Tous les grands hommes se sont vus forcés, un jour, de porter le masque du bourreau afin de parvenir à leurs nobles fins. Comme un homme peut accepter de passer pour un connard pour protéger un être aimé de ses propres erreurs et lacunes. Personne n’est cependant parfait et oui, elle à raison, cette décision va sans doutes coûter cher à l’Ordo Luminis. Enfin. Rien ne l’empêchera, demain matin ou dans la nuit, de disparaître pour retrouver son chef. Rien dans ces décisions n’a du le pousser à l’abandonner réellement. Si elle refuse cette main tendue elle peut toujours choisir d’aller au combat. D’y retourner. Ce qui serait compréhensible. L’accepter reviendrait à mettre en pause bien des choses pour une incertitude. Je te maudit, Arthur, pour avoir l’audace d’essayer de me mettre pied au mur. Et en même temps.. Une part de moi ne peut s’empêcher de sourire. Cela fait un moment que personne n’avait osé m’en envoyer un. Il s’avère seulement triste que cela soit pour éprouver mes convictions actuelles. Et que ce soit au dépends de quelqu’un qui à vraiment besoin d’aide. C’est comme s’il était certain de la finalité de cette histoire, pas vrai ? Mah. Attendons déjà de voir demain, histoire de voir ce qui m’attendra. Quelle sera la décision apparente de la principale intéressée. Une fois certain qu’elle soit allée se coucher, j’aurais pris sur moi d’accomplir encore quelques tâches, assez silencieusement, avant d’aller m’installer à l’extérieur, à une petite table faisant face au contrebas. Installé confortablement là, une pipe lovée entre mes doigts valide, j’observe les rares lumières discriminées au loin, nombre de petits points ici et là, comme de petits bourgeons de lumière. Étincelles de vie et d’existences toutes vouées à l’extinction. Mais qu’y pouvons nous ? Nous nous sommes déjà battus pour protéger ces vies, les vies de leurs ancêtres et le fait qu’il en demeure encore démontre bien notre réussite. Pourtant, ils nous ont oublié. Pire, ils ont choisi sciemment de faire sans nous alors que nombre des miens sont bel et bien morts pour eux. Quelle justice représenterais ma participation à leurs guerres actuelles ? Honorer la mort de mes morts ? Même pas. Les pauvres doivent se retourner dans leur tombe de chagrin et de douleur. Et s’il doit en demeurer pour simplement souhaiter commettre ce qui est « juste » dans le carcan de leur petite vision utopique… comme le désir de protéger toutes les espèces, je ne suis pas aussi mielleux. Ce sont les guerriers, que j’honore, non les lâches qui ont choisi de tourner le dos à leur croyance par facilité.

Contrairement à ce qu’ils aiment penser, ce ne sont pas les dieux qui ont formé la vie, mais la vie qui ont crée leurs dieux. Rares sont les exceptions. Ce n’est pas pour rien que nous avons besoins de croyants pour exister. La limite entre ce que nous avons pu être et ce que nous somme est si fine qu’elle ne fait plus grande différence. Au départ de tout, les nordiques ont crée Odin. Nous ne sommes que l’extension de cet être et l’évolution de leurs croyances. Aussi naturelle que semblent avoir été nos vies. Ce n’est qu’aujourd’hui que cette triste vérité est si limpide qu’elle en demeure presque à vomir. Je pourrais réellement saisir l’humanité entre mes doigts, afin de mieux la briser, même si cela reviendrait à rompre le lien de mon existence. Je pourrais essayer de chambouler l’ordre établi… Mais est-ce que cela en vaudrait réellement le coup ? Je sais pourquoi, en réalité, Arthur me désire dans ses rangs. Nombre des miens sont puissants, ou peuvent l’être, mais tous, pour leur grande majorité, sont liés à des pouvoirs propre à leur existence. J’ai vu Odin déchainer tempêtes et marrées aussi bien que manier sa lance avec talent. Cela dit, il ne m’arrive pas à la cheville, armes en main. Pour la simple et bonne raison que c’est là mon pouvoir. Chaque croyant renforce ma puissance. Mon corps et ses capacités. C’est aussi pour cela que je peux passer tous mes hivers à traverser tempêtes, ouragans, grand froids. Je dépasse de loin n’importe quel dieu dans ce domaine simple. Cela ne fait pas de moi un être invincible, loin de là, mais personne ne peux me battre au bras de fer, ça, c’est certain. Aucun mur ne me résiste non plus, au sommet de ma force. Je suis une arme, doublé d’un stratège millénaire. Et d’après certains, dans mon passé, un meneur d’hommes. Typiquement ce qu’il faut pour mener une guerre, finalement. Et j’ai beau m’en garder, je sens mon sang bouillir dans mes veines à l’idée d’une bonne guerre. Combattre ces démons formés pour le mal à partir du mal me plairait. Un défi à la mesure d’un dieu. Je ne comprends même pas comment ce lâche à pu créer ce bordel pour ensuite le regarder s’auto-détruire sans vouloir y participer activement. S’est-il simplement lassé du pouvoir qu’il nous à volé ? Ou se masturbe t-il simplement à observer une grande scène de théâtre aussi malsaine que son existence ? Si je redoute les avertissements que j’ai déjà reçu en son nom ? Non. Ce n’est pas la peur qui me pousse à agir. Ce point n’a pas changé, même en si longtemps. Je dirais même que mon seul désir serait de pouvoir déloger son crâne de sur ses épaules pour pouvoir venir pisser dedans, le tout avant de le shooter assez loin pour que la pression terrestre se charge du reste. Bien des êtres ne méritaient pas autant de pouvoir, mais rares sont ceux que je ne pouvais que si peu respecter. Il faut vraiment être un cas à part, comme Arthur, pour que l’on puisse croire aveuglément en lui. Car l’un ne serait sans doutes plus sans l’autre. Un soupir traverse mes lippes, tandis que je souffle un épais nuage de fumée, tapotant songeusement la lentille de ma pipe contre mes lèvres. Sans m’en rendre compte, j’aurais sans doutes passé une bonne heure ici, à observer ces lumières. Je peux assez facilement imaginer le programme de cette soirée pour chacune d’entre elle. J’en connaît les habitants, après tout.

C’est ainsi que j’en vins finalement à rejoindre mon propre lit, après un brin de toilette fort agréable. Un soupir d’aise, alors que je m’allonge enfin dans une scène pouvant traduire à quel point je me fais en réalité vieux. Et si la perte de ma main principale ne m’handicape plus trop, cela n’en demeure pas moins désagréable et éreintant, avec si peu de croyants, de tout accomplir sans elle. Le sommeil, quoi qu’il en soit, ne tarde en rien à me saisir, et c’est suite à une nuit sans rêve que je me décide à ouvrir les yeux. Silencieusement, la première chose que j’accomplis à mon réveil est de tourner le regard vers la chambre d’ami, comme pour m’assurer que mon invitée est encore présente. -si toutefois je n’ai pas eu de « surprise » pouvant me l’assurer avant cela- Une fois la réponse à cette question obtenue… je descend paisiblement les marches afin de préparer le petit déjeuner. Charcuterie, pain épais, beurre… Le tout ayant été préparé main, que ce soit par moi ou mes montagnards. Un petit déjeuner robuste et consistant. Le genre qui donne de l’énergie pour toute une journée. Le genre qu’elle n’a pas du avoir depuis un bon moment. A voir si elle sera encore là pour en profiter. Je vais lui laisser le droit de gérer tout ça à son rythme. Je lui dois bien ça, après lui avoir sans doutes plus retourné le crâne que je l’aurais voulu.
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Sam 26 Fév - 14:32
Solveig Jakobsen
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Je ferme les yeux. Me tourne. Me retourne. J'ouvre les yeux. Je n'arrive pas à tenir en place malgré le sommeil qui semble m'attirer peu à peu dans une douce torpeur. Depuis cette fameuse nuit, où il est entré dans mon esprit, je n'arrive plus à avoir un sommeil réparateur. Je ne sais ce qui m'aide à tenir et surtout à me retenir à plonger dans la folie. Une heure, deux heures […] parfois quatre heures. Pas plus. Les nuits, je suis projetée brutalement dans ma propre solitude. Mais suis-je vraiment seule ? Quand pourrais-je enfin me retrouver totalement seule, sans craindre que quelqu'un ou plutôt quelque chose vienne s'emparer de mon esprit. Pour quelle raison ? En quoi suis-je différente d'une autre ? Je ne suis qu'une femme parmi tant d'autre. Une guerrière certes, mais pas la seule de cette maudite planète. Parfois, je me dis que cela est causé à cause de mon lien avec Arthur ? Est-ce un moyen de l'atteindre de lui que de m'atteindre moi ? Mais ce n'est pas logique. Je ne suis que l'un de ses soldats, oh pas l'un de ceux qui se trouvent en bas de l'échel... J'ai su monter les échelons, prouver ma valeur pendant toutes ces années... et pourtant, cette hantise semble être présente depuis très longtemps, trop longtemps, puisque c'est à cause de moi que mes parents sont retournés à la terre. Je me tourne une nouvelle fois, en attendant vaguement mon hôte dans la salle de bain. Je me concentre sur chacun de ses bruits, les sens aux aguets, prête à bondir pour je ne sais quelle raison, avant de me détendre à nouveau en l'entendant faire de même, et aller se coucher. Je ferme les yeux, une nouvelle fois... est-ce à ce moment là que je me laisse enfin aller. Est-ce à ce moment là que je commence à le voir lui ? Lui que je ne connais pas. Il ne me parle pas, il se contente de m'observer, tel un prédateur dans chacun de mes songes. J'essaye de fuir, tout en ressentant cette mystérieuse attraction qui ne reste de croître. Attirée comme une mouche est attirée par la lumière qui va la brûler. Je n'écoute pas, est-ce mon nom qu'il vient de murmurer... murmurer bien trop près de mon oreille ? Je continue de songe en songe, des rêves peuplés de combats, de souvenirs, et des visages de mes parents, des sourires forcés, et cette douce langueur qui finit par m'envahir totalement, me plongeant dans ce bien être profond, une torpeur aussi profonde que le sommeil de la mort. Je me laisse aller, c'est si bon, si reposant. Je me noies dans tout ce noir, peut-être que mon visage est paisible à ce moment là... peut-être même qu'il est neutre, avec un pâle sourire qui vient éclairer mes lèvres.

J'ouvre les yeux. 7 heures 30. C'est un record. Je ne pensais pas dormir aussi longtemps. 4 heures 30. C'est un réel exploit. Je prend le temps de m'étirer comme un chat, avant de sortir de ma couche pour aller admirer cette vue, qui me coupe autant le souffle qu'hier. Cela ne doit pas être si désagréable de vivre dans ce genre d'endroit. Éloignée de tout. Protégée par les montagnes, montagnes qui pouvaient souvent se montrer cruelles, et pourtant, je me sentais tout simplement bien, ici et maintenant. C'est en attendant mon hôte en bas que je réagissais que je n'étais pas seule... que je réagissais où je me trouvais vraiment. J'enfilais d'autres sous vêtements, mon jean d'hier, et un pull un peu plus chaud que celui de la veille. Je n'avais qu'un malheureux sac, je n'avais pas prévu de rester longtemps, et pourtant Arthur m'avait confié qu'il me laisserait aussi longtemps qu'il faut. Rien qu'à cette idée, mon cœur se serra dans ma poitrine. Si j'étais l'une de ces jouvancelles, je pense que je serais en larmes maintenant. Mon cœur était lourd, si lourd, je ne me rappelais pas d'avoir senti cette étrange émotion un jour. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me passe la bague au doigt, mais de là à.... Il n'est pas comme nous, j'ose vous rappeler que je le connais depuis l'âge de quatre ans, et que depuis le temps n'a pas eu l'occasion de faire ses ravages, tandis qu'il m'a vu passer de l'état de petite fille, à celui d'adolescente, pour être aujourd'hui une femme... accomplie ? Rahhh, ce n'est pas le but. Le but de tout cela n'est-il pas de naviguer en eaux troubles ? Il avait sûrement raison, il avait toujours raison, ce qui était rageant, vraiment... mais je ne pouvais pas. Je tenais trop à lui, et à ce qu'il représentait. Et aussi, j'avais peur... J'étais terrifiée.... j'avais l'impression d'être toujours la petite fille, accroupie dans le noir, cachée, dans ce train, tandis que le corps de ses parents étaient à quelques pas... me cachant de qui ? De quoi ? Je ne sais plus. Comme si quelqu'un avait posé un cadenas sur ce souvenir désagréable... peut-être l'un des sorciers d'Arthur, ça ne serait pas étonnant... j'ai bien un autre cadenas pour empêcher l'autre d'entrer. Ma tête est un couloir remplit de portes fermées à clés. Charmant. Je ne suis vraiment pas compliqué comme fille.

Je finis par me décider et à le rejoindre, en essayant de cacher mes tourments, mon regard pouvant se montrer bien trop expressif par moment.  «  Bonjour » dis-je en souriant légèrement... Bah oui, je ne suis pas non plus une garce sans cœur 24 heures sur 24. Je peux même montrer assez lumineuse, enfin... bref... « Bien dormi ? » demandais-je en l'évaluant du regard. Est-ce qu'un Dieu, ça dormait ? Je m'étais toujours posée la question, et j'allais sans doute avoir ma réponse.

« Hum... ça donne l'eau à la bouche » dis-je en m'installant « Tu n'es pas du genre à manger des chocapics à ce que je vois » moi non plus, j'étais du genre à prendre un café noir avant de partir en courant parce que je dois enchaîner sur une mission. J'ai besoin d'une conversation légère, sans réel intérêt pour le moment, j'espérais qu'il n'allait pas au cœur du sujet.... et je savais que ce n'était pas le genre... le genre très bavard. « ça te dis un entraînement ce matin ? » Hum et qui va se prendre une raclée par un Dieu ? Moi, mais le but était pas de lui bondir dessus comme une tigresse sans cervelle, mais plutôt d'apprendre, on peut toujours s'améliorer « Un moins si je peux t'être utile pour quelque chose ? Tu as des choses à livrer à des personnes ? Je peux peut-être t'aider » Arthur m'avait demandé de simplement essayer, et c'est ce que je faisais.

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Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Sam 26 Fév - 22:18
Tyr
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Tyr
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Déni ou acceptation ? Dure réponse. Je pense que c’est là l’un de ces sourires que l’on sert en façade. Elle est perdue, éreintée. Elle n’a sans doutes jamais réellement connu un décor de ce genre, le repos d’un guerrier, tel qu’on à tendance à l’imaginer en rêve. J’ai presque pu voir les petites étoiles dans ses yeux quant au décor, depuis hier. C’est aussi pour ça que je savais qu’elle aurait pu passer un long moment devant ma porte à attendre. C’est surtout pour ça que j’ai fini par la lui ouvrir. Outre la vacuité des causes qu’elle veut me faire défendre, l’un de mes arguments demeurera toujours inchangé : Loin derrière moi est le temps ou je me battais sans considération pour moi même. Cet endroit m’a sauvé, à bien plus d’un égard. Cet endroit m’a apporté le repos que mon âme appelait de toutes ses forces depuis non plus des années mais bien des millénaires. Il est un temps ou combattre dans une guerre qui n’est pas faite pour nous ne peux qu’irrémédiablement nous conduire à la folie. Pourquoi voudrais-je donc quitter pour une guerre inutile un tel cadre de paix ? Moi qui n’ai jamais eu de cesses de prendre les armes en son nom ? Et car j’aimais ça, certes. Et car j’aime toujours ça. Ce point ne changera sans doutes jamais. Mais l’on peut aimer la violence tout en condamnant son existence. Vous ne comprenez pas ? J’imagine que c’est là chose normale.. Il vous faudra encore bien des siècles, sans doutes, pour le comprendre. Vous en êtes au stade ou la peine de mort est encore un concept vous offusquant, après tout. Là encore, vous ne vous rendez sans doutes pas compte du gouffre, tant financier que moral, que cela creuse au sein même de votre existence. Et le tout pour de pseudo-valeurs de paix et d’amour hypocrites. Oui, hypocrites. Car je suis prêt à mettre ma main restante au feu que bien quatre-vingt dix neuf pourcent d’entre vous tueraient quiconque s’en prendrait à un de vos proche, si l’occasion se présentait. Mais tant que ça touche autrui… il faut être amour, n’est-ce pas ? Oh, je ne reproche pas le geste en soi. Si quelqu’un toucherais à n’importe quel membre de cette montagne, je l’écartèlerais personnellement, très lentement, de façon à ce que la souffrance en soit insoutenable. Mais j’en assumerais aussi pleinement l’acte et la décision. Car c’est ainsi que les choses doivent être. Chacun doit être absolument responsable de ses choix et de ses actes et remettre sur autrui le poids de ses propres erreurs ne fait de nous qu’une de ces même erreurs. Oui, beaucoup aiment pourtant fonctionner ainsi. « Je n’arrive pas à faire ça, c’est à cause de ça ». Non… C’est comme dire que la personne d’en face est un « connard » car il vient de dire quelque chose qui vous est désagréable. Sottise brute. Chacun est libre de dire ce qu’il pense et de fait, si vous n’êtes pas bien dans vos basques au point de prendre mal quelques paroles de sa part… C’est avant tout de votre responsabilité qu’il en incombe. En outre, il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes. Tout comme le sanglier et le cerf. Ou le lapin et le loup. En outre, ce sourire, sous pesé par son regard, en dit bien long sur ce qu’elle peut ressentir. Sans doutes effectivement plus qu’elle ne le voudrait, aux yeux d’un vieil ours dans mon genre. Machinalement, je réponds à son sourire d’un sourire. Même si le geste est guidé pour être une façade, celui-ci fut sans doutes le plus honnête, en terme brut, qu’elle ai eu l’occasion de m’offrir, depuis hier soir. Si je ne compte pas celui ou elle à compris faire face à un dieu, bien entendu.

-Bonjour, Solveig. Mon repos fut assez réparateur, oui, merci. Je te retournerais bien la question, mais je dois admettre que la réponse est visible sur tes traits. Ravi que ma chambre d’ami soit à ton goût. Elle à rarement l’occasion de voir quelqu’un en profiter.

Conclus-je dans un sourire bref. Sourire qui migra rapidement au rire léger face à sa tirade, avant de venir glisser vers elle un de ces morceaux de pain de campagne qu’on en vient assez facilement à se demander comment on va faire pour l’engloutir, avant de croquer dedans, et de se rendre compte qu’on aura tout mangé avant même de s’en rendre compte tant c’est un délice. Le tout accompagné d’une bonne tranche de viande et du beurre, afin de lui laisser le soin de doser la chose à sa convenance. Je gardais quoi qu’il en soit le silence, songeur. Inutile de répondre pour les céréales, je gage qu’elle ne m’en tiendra pas trop rigueur. Mon geste fut une réponse en soi. Bien entendu, cela dit, je ne tardais pas à me tourner pour aller récupérer un contenant sur le feu, avant de venir en verser le contenu dans deux grands bol. Un liquide noirâtre, encore saupoudré de fines particules. Du café, préparé à l’ancienne, si je puis dire. Un très bon café, d’ailleurs. Pourquoi me contenter du pire sur les choses que je consomme régulièrement ? Là, elle aurait sans doutes tout ce qui lui faut. Préparé et servi par un dieu. Drôle d’image, sans doutes. Si j’ai une idée derrière la tête ? Peut être. Si je parviens à lui arracher une pensée, juste une seule, allant dans le sens du « Ce n’est pas si mal, de profiter un peu des choses, finalement », peut être que je tiendrais le bon bout pour lui faire comprendre ce que je disais la veille, quant à l’importance de penser un peu à soi. Sa prochaine question cependant me pris relativement de court. Un entraînement ? Oui, après tout, c’est une guerrière, pourquoi suis-je donc si surpris ? Sans doutes simplement car je n’ai plus eu l’occasion d’en rencontrer une depuis longtemps. A cette idée, un soupir traverse mes lèvres. Pourquoi pas ? Cela n’inclut pas nécessairement d’en venir aux mains, même si cela pourrait conclure une session. Je n’ai plus eu l’occasion de retenir mes coups depuis longtemps. Il me faudra sans doutes me dérouiller sur ce point.

-Pourquoi pas. Je t’autorise à te mêler à mes pratiques matinales. Si tu es encore assez en forme après ça, j’aviserais de ton niveau… plus directement.

Un fin sourire en coin, je tire ce genre de trogne qui peut donner l’impression que je joue un mauvais tour à mon interlocutrice alors qu’en réalité, je suis simplement en train de me dire « Voyons ce que ce filou nous à envoyé, cette fois ! ». Oui, le mur des perceptions est parfois exceptionnel.

-Non, le temps n’est pas encore trop rude, donc je n’ai pas besoin de sortir aider quiconque. La seule aide que j’avais encore à fournir l’a été hier. Cela dit, je vais devoir descendre en ville refaire quelques stocks, les miens arrivent à leur terme. Ce n’est pas très passionnant, mais si tu ne veux pas rester seule ici, tu peux m’accompagner.

Un léger silence songeur, tandis que je profite moi même de ce copieux petit-déjeuner. Paisiblement, une fois ma part terminée, elle pourra noter que je ne souffre pas d’un trop grand appétit, en tout cas ce matin, et après avoir rangé ce dont elle n’avait plus besoin non plus, j’ai fini par disparaître sous une trappe, me rendant dans la cave pour en ressortir quelques instants plus tard armé d’une bouteille non étiquetée et d’un sac assez grand, le genre militaire. Paisiblement, après avoir posé la bouteille sur la table, je viens simplement déposer le lourd sac à côté d’elle.

-Tiens. Cela devrait être à peu près à ta taille pour la plupart. Tu pourras utiliser son contenu le temps de ta présence ici. Cela dit, si tu dois partir avec quelque chose, n’embarque pas tout. Je ne possède pas des réserves à cette taille illimitées.

Conclus-je simplement. Elle pourra y trouver vêtements, pratiques, sportifs et même mondains. Pas tout ne sera à sa taille, c’est assez approximatif, même. Le sac devant contenir des affaires dans une fourchette de bien cinq à dix tailles différentes. Mais il s’y trouve sans doutes de quoi se montrer utile, quitte à repriser un peu. Elle y trouvera aussi des affaires utiles. Brosse à cheveux et à dents, shampoing féminin (…). Ce n’est que face à son regard surpris que je pris sur moi de m’expliquer.

-J’ai eu l’occasion de récupérer bien des choses, au fil du temps. Tout comme il m’est déjà arrivé de trouver des voyageurs aux portes de la mort, ayant sous-estimés la montagne et qui nécessitaient assistance. Finalement, j’ai fini par garder tout ce qui pouvait se montrer utile. Une année, une jeune femme n’avait pas de tenue adéquate pour une soirée, une autre, c’est un jeune homme qui se demandais quoi porter pour courtiser l’élue de son cœur. Cela ne me coûte pas grand-chose, dans cette mesure, de leur offrir de quoi parvenir à leurs fins.

J’hausse un peu, avant d’ouvrir la bouteille, une odeur sucrée de miel se répandant tandis que je viens en alléger le contenu d’une lourde lampée, soupirant d’aise.
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Dim 27 Fév - 21:13
Solveig Jakobsen
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C'était assez étrange, même insolite de partager un repas, surtout le peti déjeuner avec un Dieu. Seul repas de la journée que j'appréciais enfant, mais repas oublié en grandissant. Je me souviens des remontrances de ma gouvernante lorsque je ne souhaitais pas manger autre chose que mon éternel bol de chocolat chaud, mes tartines grillées avec du beurre salé. Rien de plus, rien de moins. Je me faufilais en pleine nuit, dans les cuisines, pour me préparer ce repas, les soirs où je n'avais eu que peu d'appétit pour ce qui était proposé à la cantine. Une véritable petite souris, descendant à pied nue, sans faire aucun bruit, pour ensuite regagner sagement ma couche. J'étais une enfant douce, curieuse, pleine d'imagination, mais bizarre. Oui, bizarre me semble le terme approprié puisqu'il m'arrivait de parler seule... enfin seule... nous savons maintenant que cette chose était plus qu'un ami imaginaire. Chose qui avait su gagner mon affection avant de montrer son véritable visage. Il ne m'a apporté que la mort et le désespoir. C'est sans doute pour cela, que chaque jour, je me bat contre cela... n'ayant que peu de souvenirs de la période où j'étais possédée, j'ose imaginer n'avoir pas trop causé de dommages. Je préfère ne pas y penser, préférant m'enfermer dans le silence lorsqu'on évoque le sujet.

Je me prend à manger avec appétit, et à finir ce bout de pain qui me semblait interminable et en même temps si moelleux. Cela fait du bien de prendre un peu de temps pour manger, et comme je n'ai pas d'autres choses à faire que d'être en sa compagnie, autant en profiter. C'est assez agréable de se faire servir, et assez inhabituel pour le coup. Je l'aide à débarasser, ne voulant pas rester assise pendant qu'il était en train de tout ranger. J'ai un minimum d'éducation après tout... enfin un minimum, je pense, avoir reçu la meilleure éducation possible. Si parfois cela ne se voit pas, c'est sans aucun doute dû à mon caractère... un peu trop... sauvage... tumultueux... je ne saurais dire. Les chats ne font pas des chiens, et apparemment je ressemble beaucoup à ma mère sur ce point.

« Pas de soucis, je serais du voyage » cela me permettra de découvrir un peu la région, autant mêler l'utile et l'agréable, et ce n'est pas en restant seule que j'allais atteindre mes objectifs, ou du moins essayer de les atteindre. En y pensant, j'avais l'envie de gifler Arthur... et ce n'était pas la première fois, bien que je ne sois jamais passée à l'acte. Il aurait mieux fait de venir lui même.... pourquoi moi ? Ah oui c'est vrai... Je me demande bien s'ils se sont déjà rencontrés tous les deux... Tyr et oui... ils feraient la paire. « et oui, je serais en forme après, sans aucun doute » glissais-je simplement parce que c'était un fait... J'étais conditionnée pour être résistante, endurante et tout ce qu'on veut. Cela en était presque naturel.

Je l'observais ensuite revenir avec un sac remplit de vêtements, je fronçais les soucils, me demandant d'où il pouvait sortir tout cela. Je m'attendais à beaucoup de chose, mais pas du tout à ça. J'esquissais un sourire en coin, était-ce un moyen de me dire que j'étais la bienvenue ici ? Je regardais le sac, il avait raison, il y avait différentes tailles, des longs pulls ou tee-shirt qui pourraient me servir de chemise de nuit, des sous vêtements, un shampoing pour blonde... je suis brune, mais tant que ça lave les cheveux, c'est le principal... des sous vêtements, simples, d'autres un peu plus affriolants. Je sortais un string, mutine, en regardant Tyr « je risque d'attraper froid avec ça » dans tout les cas, c'était bien trop petit pour que je glisse mes fesses dedans.

« Ce qui me touche chez toi, c'est le fait que tu aides autrui... c'est presque naturel... ce n'est pas le cas des autres Dieux, je ne généralise pas, mais bon... disons que de tendre la main vers les personnes qui en ont besoin n'est pas quelque chose de naturel chez eux...... qu'est-ce que tu as à gagner à tout ça ? Ça fait combien de temps que tu aies ici ? Tu n'as pas revu d'anciens compagnons d'armes depuis ?? » je me dirigeais ensuite vers lui, attirée par l'odeur qui sortait de la bouteille « qu'est ce que c'est ? » demandais-je ma curiosité piquée à vif.



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Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Lun 28 Fév - 21:24
Tyr
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Mah. Elle semble apprécier son petit déjeuner. J’imagine que quelque part, c’est déjà une réussite. Ainsi donc, elle sera du voyage. Certes, j’imagine que traîner seule ici n’est pas la meilleure activité possible. Quoi que j’en ai vu user de ce genre de temps pour « miner le terrain » en mon absence. Presque littéralement. Non pas que ça ai été beaucoup plus fonctionnel. J’imagine que ça allégera mes épaules, au sens propre comme figuratif. Et puis, pour l’affaire, se faire une idée du décor pourrait lui être utile. On dit que connaître les habitudes d’un homme est la meilleure manière de savoir lui causer. Et d’après mon expérience, c’est principalement vrai. Sa prochaine tirade m’arracha un sourire en coin. L’arrogance de qui se sait au dessus du lot, hm ? Soit, nous verrons bien. Je ne peux pas vraiment la blâmer de me sous estimer. Si mon pouvoir n’était pas le mien, avec le nombre de « croyants » que je possède, je serais a peine plus fort que la norme, quoi qu’assez pour offrir des fessées déculottées à cette même norme. En l’état, mes habitudes journalières pourraient la surprendre. Si j’en ai vraiment besoin ? Quelque part, c’est une bonne question. Dans mon cas moins que dans d’autres, je dois bien l’admettre, vu que ma condition physique n’est pas ce qui influe le plus sur ma force. Cela dit, je n’en demeure pas moins, contrairement à ce qu’on pourrait penser, un être de chair et de sang. Si je prends du poids, ce sera visible et palpable. J’ai de fait, oui, besoin de dormir, de manger… rares sont ceux d’entre nous qui sont réellement affranchis de tout ça. Et puis, pour la majorité, c’est aussi un plaisir, je ne peux que l’admettre. Enfin, inutile de tirer des plans sur la comète. Elle ne reste qu’humaine, et ce malgré sa condition. Ce ne sera pas plus mal que quelqu’un le lui rappelles, quitte à ce que je mettes les bouchées doubles exceptionnellement aujourd’hui. Je n’ai pas non plus si peu de croyants que je puisse craindre d’être vaincue par une humaine. Sinon… je ne pourrais tout simplement pas veiller sur cette montagne. Paisiblement, je lui laisses donc le soin de fouiller le sac, après que nous ayons débarrassés et rangés le tout. L’ayant mis à sa disposition, je ne la surveilles pas non plus, me contenant de faire son œuvre à ma bouteille. Son commentaire suivant m’arracha un rire bref, alors que je réponds, sur un ton sans doutes trop volontairement bon enfant.

-Oh, je ne me fais pas trop de soucis pour toi, femme, avec un cul pareil, tu n’auras aucune difficulté à trouver quelqu’un pour le réchauffer. Pour le reste… Ton « compliment » pourrait me toucher, si toutefois tu pourrais m’affirmer avoir déjà eu l’occasion de rencontrer nombre des miens. Or, je pense pouvoir affirmer que ce n’est pas le cas. J’en connais plusieurs, encore aujourd’hui, qui à leur façon s’efforcent d’aider les humains. Sans participer ouvertement à vos guerres, car nous avons tous reçu notre lot d’avertissements et demandes sur la question. Non pas que je craigne de me mettre quiconque à dos. Tout comme eux, d’ailleurs. Encore moins lorsqu’on parles de votre dieu-abstentéiste. Il est simplement un temps ou nous devons nous efforcer d’accepter que notre temps est révolu. Qui plus est, en l’état, nous n’avons pas les armes pour lutter contre certains d’entre eux, je dois bien l’admettre. Enfin… Je m’égares. Pour répondre plus précisément à tes questions…

Nouvelle pause, nouvelle lampée.

-J’y gagnes de quoi sustenter mes principes autant que des personnes pour croire en mon existence. C’est ainsi qu’on fonctionne. Plus on croit en nous, plus nous sommes fort et plus notre survie est assise. C’est au travers de ce genre d’actes que certains d’entre nous peuvent survivre. D’autres font… parler d’eux par d’autres moyens. Pour le reste, ça va faire près de mille ans que j’ai trouvé cette masure. Je l’ai pas mal réaménagée, depuis. Je n’ai pas toujours non plus été à temps plein dans cette montagne. J’ai aussi eu l’occasion de revoir quelques-uns parmi les miens, oui. Odin, Thor ou encore Loki, par exemple. Pour ceux dont les noms te seront sans doutes les plus évocateurs. On s’organise une réunion familiale à l’occasion, d’ailleurs. Inutile cependant de noter leurs petits noms, tu ne les trouvera pas aisément. Quant à leur envie de rejoindre ta guerre…

Un sourire torve se dessine sur mes lippes.. alors que je n’ajoute rien, un air gentiment moqueur sur les traits. Allez savoir qui est le plus visé, cependant. Sans en faire des caisses, je me contente donc de siroter un peu plus de ma bouteille. Et c’est au moment ou j’allais me faire un plaisir de la finir qu’elle s’approche pour me questionner à son sujet. Un peu à contre-coeur, je me retire presque littéralement le goulot des lèvres pour venir poser la bouteille devant elle. Autant la laisser s’en faire une idée. Ça m’évitera aussi d’être tenté de la rembarrer. Je lui laisse donc le soin de s’en saisir pour en vérifier le contenu. Il s’agit d’une bouteille d’hydromel. Sans doutes une des meilleures bouteilles, si ce n’est la meilleure bouteille d’alcool qu’elle aura eu l’occasion de boire. Et ce même en venant d’une bonne famille. Ce n’est pas tous les jours qu’on à l’occasion de boire une bouteille pour dieu, faite par une déesse. Mais lui répondre pour lui fermer la possibilité d’en goûter aurait été d’une cruauté qui n’est pas mienne. Je sous estime parfois la curiosité des humains. Tant pis, ma faute.
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Mar 1 Mar - 22:58
Solveig Jakobsen
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Silencieuse, pendant quelques instants, je me contentais de l'observer du coin de l'oeil pendant que je nettoyais les couverts utilisés. Je n'aimais pas rester inactive. L'action me permettant de dompter ma langue parfois trop bien pendue. J'oubliais pendant une fraction de seconde la raison de ma venue ici. Prenant presque plaisir à cet échange. Esquissant un sourire en coin face à sa tirade. « En effet. J'évite les êtres divins. Je ne suis pas une groupie, une fanatique. Je suis sans doute la plus mauvaise élèvre de l'ordo luminis à ce sujet, Dieu, tout cela, prières et autres habitudes religieuses. On ne m'en tient pas réellement rigueur. C'est même stupide de ma part de moins croire en Dieu qu'au Diable, car comme tu l'expliques, c'est lui donner plus d'importance » Mon visage s'assombrit pendant un temps, mes mots restant en suspend dans l'air « c'est parce que le diable est présent dans ma vie. Dieu est un peu ce père qui m'envoie une carte une fois par an pour mon anniversaire » Lorsque je parlais du diable, je parlais des démons en général. Je doute que cela soit Lucifer qui me veuille, pourquoi me voudrait-il alors qu'il y a tant d'âmes qui croient en lui ? On a jamais trouvé le nom de celui qui est à l'objet de ma hantise, c'est l'une des raisons qui fait, qu'il n'a jamais été banni totalement. D'une certaine, j'ai l'impression de mériter tout cela. Suis-je damnée réellement ? Il y a aussi cet autre, qui m'arrive parfois dans certaines visions, si différent du premier, et pourtant, il me terrorise, bien plus que mon ancien ami d'enfance. Ah oui, « parce que le diable » peut prendre plusieurs visages, et quand j'étais petite fille, il aimait apparaître sous les traits d'un petit garçon... petit garçon qui voulait simplement jouer avec moi, me poussant à faire des bêtises, bêtises de plus en plus grosses, mais heureusement, Arthur le découvrit assez rapidement pour commencer à mettre le premier cadena dans mon esprit. Le deuxième, vous savez pertinamment qu'il a été posé après une période de possession de quelques jours. Une part de moi souhaitait être prise toute entière, abandonner, et laisser tout cela, laisser mon corps, et mon âme. Est-ce mal de vouloir abandonner ? Lâcher prise ? C'est si fatiguant de se battre. Et si tout cela rimait à rien ? Et si, quoi que je fasse, je finirais en enfer, comme tous les autres êtres qui sont dans le même cas que moi ? Voilà en quoi la mort me fait peur, mais ça me ferait d'autant plus peur de vivre éternellement.

« Un dieu me suffit, tu as de la chance, tu es l'heureux élu » ajoutais-je en me retenant de rire, amusée par ma propre remarque. Je pouvais me montrer mutine par moment. « pourquoi tu acceptes ma présence ? Tu pourrais me foutre dehors » demandais-je, proche de lui, alors qu'il venait de terminer ses explications. Il ne semblait pas fort enclin à me passer sa bouteille. Je pouvais le lire en lui. C'est pour cela que j'en humais l'odeur, odeur attractice, délicieuse même, avant de lui tendre. Je ne prenais pas ce qu'on me donnait à contre cœur. « tu bois ça tout les matins ? » question qui n'était pas importante, elle était là pour briser le silence.

Je terminais ensuite de me préparer en attrapant une veste dans le sac qu'il venait de sortir, une veste un peu grande mais qui ferait l'affaire. « On y va ? » je me doutais que j'allais.... comment dire.... en chier... mais comme j'adorais relever les défis, celui là n'était qu'un de plus. « Hum ce n'est pas mon travail de les trouver... et la prochaine fois qu'on me propose ce genre de chose... je pense que je passerais mon tour si on m'en donne le droit... comme je t'ai dit, un Dieu à la fois... s'il s'est intéressé à toi, c'est pour une bonne raison, et je commence à comprendre pourquoi... » répondis-je en prenant un air énigmatique, ne souhaitant pas en dire plus.


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cactus
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Jeu 26 Mai - 1:59
Tyr
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Un sourire amusé traverse mes lèvres à sa première tirade. Pas une groupie, hein ? Au vu de ses premières réactions lorsqu’elle m’a vu, je suis sincèrement en droit de me poser la question. Elle était comme une enfant en train de découvrir la réalité sur une de ses histoire d’enfance, en train de sautiller de joie et d’exultation. Mais je peux bien lui accorder cette pensée. Je gage que sa rencontre avec moi à du lui passer l’envie de rencontrer mes comparses. Et à juste mesure sans doutes. Loki se serait joué d’elle et Odin aurait été un véritable fou à ses yeux, sans doutes. D’une certaine façon, oui. Autant que ce soit moi. Le problème demeure cependant dans une autre mesure : Mes ennemis en ce monde sont devenus bien plus nombreux que mes alliés. Et l’Ordo Luminis ou non… Ils ne feront aucune différence. Ils ne parviendraient à battre aucun de leurs nouveaux dieux. Je ne suis pas sûr que le vieux fou qui les dirige ai conscience de ce qu’ils sont. De leur force réelle. Alors leurs démons… Les véritables, j’entends. Ceux qui grondent dans les profondeur en attendant que cette terre soit assez salée pour leurs pieds crochus… Oui… lui aurait peut être une chance de rivaliser avec une partie d’entre eux. Je ne suis que trop bien placé pour connaître sa puissance. Il à lui même été, un jour, un messager pour nous faire taire. Mais… ses enfants, cette fille… en l’état, ma force seule pourrait suffire à en balayer la majorité. Et je ne suis plus que l’ombre de ce que j’étais. Non.. ce monde se consume par lui même, à cause de l’inconstance des hommes qui le peuplent. J’apprécie son honnêteté. Il semble que malgré elle, elle commence à m’ouvrir son cœur. Je ne perçoit plus la même défiance dans ses réponses. Et même moi, je sais apprécier cela. Avec un peu de recul, je parviens moi même à me rendre compte que le seul ici qui ai gardé un peu de sa défiance aujourd’hui… c’est bien moi. Mais autant rester dans ce rôle pour l’instant. Je continue donc de l’écouter, paisiblement. De l’observer aussi. Oui… Je peux sentir dans une certaine mesure les épreuves qu’elle à du traverser. Son regard en dit long. Elle est plus honnête qu’elle n’aime à le montrer. Sa tirade suivante, sur sa fausse croyance me concernant m’arracha un rire honnête bien que bref. J’imagine que c’est là une marque affective de son appréciation réelle. Mais si elle en était à croire en moi, réellement croire en moi.. Je serais le premier à le savoir, vous pouvez le croire. Je le saurais même probablement bien avant elle. Car la force que je retirerais à la croyance d’une guerrière serait particulièrement délectable. Mais non. Même si je peux réellement sentir sa curiosité et quelque part, son envie de voir jusqu’où cette histoire pourra bien aller. Je la voyais donc aller et venir, et ne bronchais pas réellement lorsqu’elle attira la bouteille pour en humer le contenu. Un instant, la voir se montrer si culotée m’arracha quand même un petit débat personnel pour essayer de déchiffrer s’il s’agissait là de témérité ou d’un début de confiance… Ou peut être un mélange subtil des deux. Mais quelle importance, finalement ? Nous verrons bien, après tout. Ce n’est qu’au moment de sa prochaine question que je daignais enfin lui répondre. A tout. Directement. Chose témoignant sans doutes de ma perte d’habitudes quand à la sociabilité.

-Un fou m’a dit un jour que c’était là son « oeuvre ». Qu’il se contentait de laisser ses « ouailles » faire front aux ténèbres pour les tester et éprouver leurs forces et croyances. A mes yeux… ce n’est qu’une excuse. Voir des gens succomber aux vices est naturel, dans la mesure ou les vices leurs sont proposés. C’est comme présenter une glace à un enfant… il finira toujours par crachoter tous ses petits secrets, innocemment, car pour lui, c’est chose naturelle. On l’éduque pour répondre à une carotte, il y réponds donc.

Je marque une pause.

-Ainsi, ton combat contre les démons te démontre bien plus aisément l’existence du diable que celle de ton dieu. Mais pourtant, il est bel et bien quelque part. Le fait que vous soyez si nombreux à croire en lui force son existence. Qu’il soit l’être à l’origine de la création ou celui s’en targuant. Il aurait la puissance pour changer les choses, mais préfère s’amuser du spectacle dans son coin. A mes yeux, ce n’est qu’un connard sans doutes rendu arrogant par le contexte même de son existence. On ne va pas se mentir… votre nouvelle religion n’est là que pour permettre à une poignée d’individus de garder le contrôle sur les foules. Et encore… heureusement que le christianisme à en soi perdu en fidèle, depuis le temps… c’était assez dingue, à l’époque, crois moi.

Nouvelle pause, nouvelle lampée.

-Crois le ou non.. Mais je serais honoré que ce soit bel et bien le cas.

Simple phrase, glissée, avant de rebondir, assez vite pour qu’elle n’ai probablement pas le temps de réellement l’entendre. Le tout en me redressant pour m’approcher, glissant la bouteille encore au quart pleine dans ses mains, pour me diriger vers l’entrée afin d’ouvrir un compartiment près de la porte et d’en sortir un sac aux allures assez lourdes tant il semble massif. Je l’enfile, toujours en continuant :

-Nous y allons, oui. Laisses dont tes flatteries au placard, tu as du comprendre que tu n’obtiendrais pas grand-chose par cette méthode. C’est maintenant que les choses vont commencer à se jouer, humaine. Et crois moi, je ne comptes pas particulièrement te ménager. Tu auras besoin de toute l’énergie disponible.

Sans plus rien attendre, j’ouvre la massive porte d’entrée avant d’attendre qu’elle sorte à son tour. De là, je verrouille la porte et hume un bon coup l’air frais de la montagne.

-Si tu parviens à me suivre, j’accepterais de répondre à une de tes questions. N’importe laquelle. Et si tout espoir d’y parvenir t’abandonne… Tu pourras toujours tenter d’obtenir ma clémence, si tu t’en montres digne. Si tu t’en montre digne. Je t’observe, humaine. Moi, Tyr, dieu de la justice et des guerres justes, entre autres titres n’ayant plus grande valeur en ce jour. Démontre moi qui tu es. Ce que tu es, et alors, peut être que je pourrais songer à réellement t’accepter à mes côtés. Même si ce n’est que pour tenter d’accomplir ta petite mission.

Sans aucune autre forme de procès, je me tourne et commence à me diriger vers un petit chemin à flanc de maison. Sinueux, il va et vient au gré d’une envie difficile à définir d’une part et d’autres des vallons que nous traversons. Si mon pas est au départ assez facile à suivre… elle se rendra vite compte que petit à petit, volontairement, je l’accélère. Assez pour pour dépasser les limites humaines. J’aurais gardé un rythme « humain » une petite demi heure… jusqu’à en dépasser l’état assez vite. Oui, mon pouvoir de base, avec peu de croyances, équivaut à celui d’un humain normal. Cette montagne croit en moi. Un nombre déjà respectables de personnes me permettent de dépasser cet état de fait. De fait, oui. Sans être parfaitement inhumain, mes mouvements sont encore bien visibles, si je puis dire, je n’en demeure pas moins une entité dépassant le summum de cette même humanité. J’ai alors gardé le rythme durant une bonne demi-heure à nouveau. Jusqu’à finir par être certain qu’elle ne me voyait plus que de très loin. Rien de blâmable, après tout. J’ai alors pris sur moi de l’attendre, comblant ce temps avec des pompes et des tractions. Non sans cesser de l’observer afin de juger des efforts fournis. Une fois la jeune femme à mon niveau, sans aucune autre forme de procès à nouveau, j’ai délogé le massif conteneur de mes épaules pour venir le glisser aux siennes. Pour l’image, le conteneur est parfaitement adapté à ma propre taille. Il doit donc globalement faire à peu près la sienne. Et il n’est pas parfaitement vide. Donc en plus d’être inconfortable, il représente un poids sans doutes non négligeable au vu des efforts déjà fournis pour parvenir à demeurer au mieux à « mon niveau ». C’est là que je lui montre la longue descente non moins sinueuse qui se présente à nous. Au loin, à une étape de la montagne, un village semble se dresser. Je l’invite donc à passer devant pour aller dans sa direction. Globalement, la descente nous prendra bien une nouvelle demi-heure. Ainsi, elle aura eu le loisir de me sentir lui mettre la pression dans son dos, le tout avec le sac qui ne peut que fausser son équilibre, tant par son poids que sa taille. Je l’aurais exhortée à éviter au mieux de le laisser trainer au sol. Oui, je me doutes qu’elle à subi un rude entraînement. Je ne m’en doutes que trop bien. C’est bien pour cette raison que je lui met autant la pression derrière cela. Et encore… quelle tête tirera t’elle quand elle apprendra que ce village n’est qu’à mi-chemin… a peu près. Cela dit, si elle tient, quitte à s’écrouler en bas, l’épreuve ayant déjà été rude, si elle l’a faite sérieusement… Elle aura droit à sa question. Je suis bon joueur. Ou peut être à autre chose… si elle est parvenue à le négocier. Qui sait… ?
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Jeu 26 Mai - 15:56
Solveig Jakobsen
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« Mon dieu ». Je ne pensais pas que cette rencontre viendrait autant mettre en lumière ma croyance ou mon manque de croyance. Catholique par défaut. Pratiquante par nécessité. Essayant de repousser les ténèbres derrière la bible et ses psaumes. Livre religieux que je connaissais par cœur suite aux années d'enseignement avec le père Faust. Professeur, aux traits indéchiffrables, peu sensible à mes nombreuses tentatives de fuites. Trop rêveuse, trop bagarreuse, trop indisciplinée. J'étais toujours « trop », incapable de rester à ma juste place. Je n'agissais pas ainsi parce que je suis la protégée d'Arthur, j'agis ainsi, car il s'agit de ma véritable nature.

Fort heureusement pour moi, mes professeurs ne dérangeaient pas par Arthur à chaque difficulté rencontrée. Ce qui me valait des moments de répits, profitant de la faille pour m'y fourrer dedans, avant de recevoir les représailles de cet homme que j'étais toujours vénéré. Une dévotion inexplicable, loufoque et irraisonnée. Dévotion qui s'est transformée en grandissant en autre chose, autre chose que je ne souhaitais pas m'avouer, autre chose qui m'était totalement interdit. Désir coupable, désir malsain impérieux que je ne comprenais que trop. Et je ne savais pas encore à quel point cela m'était interdit.

J'écoutais silencieusement Tyr, caressant du regard ses lèvres amusées par mes répliques. J'étais plutôt d'accord avec ce qu'il était en train de dire... cependant, je n'allais pas lui donner le plaisir de valider ses propos, pas encore. Rien n'était gagné, ce n'était que le commencement, et je ne savais pas vraiment comment m'y prendre. Je savais ce qu'il m'était demandé, mais pour la première fois de mon existence, je n'étais pas encline à obéir au grand patron. Qu'il aille au diable avec tous les autres. Ce qu'il me demande, ou plutôt me suggère, me brise le cœur. Petite-fille abandonnée, qui ne sait même pas ce qu'est l'amour. Petite-fille rejetée une fois de plus, et qui préférerait retourner d'où elle vient, là où tout lui semblait normal et acceptable. Ce trou béant dans la poitrine que j'arrive à combler au combat, ou en me dépassant... et là, ce dieu m'offrait l'occasion de me surpasser. Je n'étais pas dupe, je savais bien ce qu'il risquait de m'attendre, et que... il allait sans doute s'amuser de ma réaction. Néanmoins, je ne partais pas vaincue d'avance. Mon corps est entraîné depuis des années... Bien que... à côté d'un dieu... Même dans l'ombre de sa gloire, je ne faisais pas le poids. 

Curieusement, j'étais plutôt enthousiaste, appréciant le vent qui balaye ma tignasse ébène. Cheveux que je remontais en une queue-de-cheval stricte histoire de ne pas être gênée par mes attributs féminins. « Tu te trompes, je n'essaye pas de te flatter » J'arrivais à sa hauteur, admirant le paysage qui s'offrait à mes yeux enchantés « Si tu étais sensible à la flatterie, tu aurais été sensible au petit spectacle d'hier... à mon corps de déesse » répondis-je sans me prendre du tout au sérieux. Je n'avais pas cette prétention, loin de là, et je sais pertinamment que les déesses elle même n'ont rien à m'envier. Je ne suis pas une beauté aphrodisiaque comme aphrodite, je ne suis pas sensuelle comme Sekhmet et encore moins délicate comme Iduun.

Une question ? Hum. Il fallait que je prenne le temps de la choisir soigneusement. Je n'étais pas là pour combler ma curiosité, si c'était le cas, il m'en faudrait bien plus qu'une pour assouvir ce besoin. Je commençais ensuite à le suivre, observant d'un mauvais œil le chemin qui se présentait devant moi. Je le suivais, heureuse d'être équipée pour ce genre d'aventure. Il me devançait, et pourtant, je ne m'en plaignais pas, essayant de profiter du moment, tout en serrant de plus en plus les dents. Sa silhouette s'éloignait de plus en plus, demandant à mon corps de plus en plus d'effort pour maintenir la cadence.  « Il accélère l'enfoiré » pensais-je sans rien dire à voix haute. Je ne me plaignais pas, je ne l'avais jamais fait. Se plaindre, c'était gaspiller de l'énergie, et là, il valait mieux que j'en garde le plus possible. Je me mordais la langue en l'observant m'attendre tout en faisant des pompes, des tractions. Une véritable promenade de santé pour lui. Quant à moi, j'avais l'impression que j'allais finir par cracher l'un de mes poumons... Je dérapais, me rattrapant de justesse sans même maugréer, enfin à haute voix, car intérieurement, j'avais envie de lui arracher la tête des épaules et de l'envoyer à Arthur en recommandé.

Je soupirais, arrivant enfin à sa hauteur, sentant mon corps tendu et douloureux... Répercussions de cette heure intensive... Mon repos fut de très courte durée puisqu'il me plaça son énorme sac sur mes épaules. Je lui lançais un regard sans équivoque  « Tu veux ma mort ? » Lançais-je sans vraiment attendre une réponse. Si ce genre d'entraînement était proposé au sein de l'ordre, il y aurait encore moins d'adeptes.

Il m'invite à emprunter un chemin sinueux, en pente raide, avec ce maudit sac sur les épaules. J'hésite un instant, imaginant mon corps rouler lourdement jusqu'en bas pour finir démembré. Je ravalais ma salive, et le suivais, essayant de me motiver par la vue du village en contrebas. Je ne parlais pas, j'en étais incapable, gardant mon oxygène pour alimenter chacun de mes muscles, ma langue aiguisée pouvant se passer d'action pour le moment. Et pourtant, ce n'est pas l'envie qui m'en manque, sentant la pression derrière mon dos, j'accélère un peu plus, contactant la mâchoire, contactant mon corps tout entier qui n'était qu'une douleur.

L'équilibre n'est que précaire. Ce sac n'est pas taillé pour être sur mes épaules, la pente est glissante, et je manque de tribucher à plusieurs reprises... mais jamais une plainte, même lorsque je m'écorche la main pour me rattraper, aucun son ne sort de ma bouche. J'espère silencieusement que ce village est notre étape... même si sur ce point, mon intuition me dit que l'aventure est loin d'être terminée. « J'imagine que tu prends un certain plaisir, n'est-ce pas ? » demandais-je alors que le village se fait de plus en plus proche.



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Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Jeu 26 Mai - 19:49
Tyr
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Nous avons tous nos faiblesses et nos forces. Le plus souvent, nous possédons d’ailleurs plus de faiblesses que de forces. Odin m’a un jour dit que j’étais le dieu « parfait » pour guider les hommes. Car mes compétences ne s’écartent en rien des leurs et que j’incarne la somme de leur croyance dans leur objectif le plus pur et le plus clair. Il est certain que je ne suis pas capable d’invoquer la foudre comme lui ou Thor. Je ne suis pas non plus capable d’user d’autant d’artifices que Loki. Loin de moi la capacité d’invoquer le feu ou la glace. Non. Mes poings sont mes armes et mes muscles mon armure. J’incarne, à ma façon, ce que l’humanité à de meilleur comme de pire. Qu’il viendrait un jour ou un homme s’en rendra compte, et que ce jour là, ils regretteront tous le mal qu’ils nous ont fait, car il savait parfaitement que je serais très difficile à convaincre. Fut-un temps ou j’étais sans doutes le plus buté du lot. Encore plus que lui. Ce n’est pas pour rien que je suis le seul à avoir sacrifié ma main pour le bonheur des miens. Peu sont aussi droits dans leurs croyances et idéologies. Et c’est pour cette raison sans doutes que j’en suis venu à tant mépriser cette même humanité. Leurs guerres et batailles sont devenues injustes, illogiques et stupides. Et le dieu qu’ils vénèrent l’est tout autant. Alors pourquoi devrais-je m’opposer à ceux qui souhaitent détruire tout ceci ? Pourquoi ne pas, au contraire leur prêter main forte ? Croyez bien que cela s’est avéré être une possibilité m’ayant caressé l’esprit pendant bien des années. Peut être même quelques décennies, avant que j’accepte ma neutralité. Et comme Odin, père de toutes choses, l’a annoncé, Arthur représente cet homme. Arthur, l’un des plus fidèles servant de ce dieu qui nous à injustement tout pris. Le tout pour me confier une semi-existence divine. Il à sans doutes en tête de faire de moi une sorte de guerrier saint. Parjurer mon nom et mon existence. Si le début se ferait « discrètement », il semble évident qu’il arrivera un jour ou il voudra faire de moi quelqu’un en qui les gens peuvent croire. Car ce sera la la clef de ma puissance. Quelque part, oui. Cette idée reste attrayante mais non… prêter mon nom à la gloire de ce dieu… De façon directe ou non… M’insupporte au plus haut point !

Elle finit donc par me rattraper. Ainsi, elle se donnait sérieusement. Sa question, au moment ou j’ai placé le sac sur ses épaules, m’arracha un ricanement bref. Je savais que c’était là, que je pourrais réellement mesurer ses efforts. Maintenant que ses jambes branlantes devraient porter assez de poids pour qu’elle soit réellement en danger. L’on à beau être conditionné, certaines choses sont inutiles. Elle l’est à combattre le mal. Pas à se tuer à la tâche pour satisfaire un dieu différent que celui pour lequel elle combat. Et j’ai volontairement posé la barre bien assez haut pour ne pas que ses efforts puissent être démentis. Je me contente donc de la suivre, sachant apprécier le silence s’instaurant pendant ses efforts. Elle glisse, manque de se rétamer… sans doutes se voit-elle déjà en bas, écrasée, plus d’une fois. Mais je ne fais montre d’aucun geste pour l’aider. La descente continue, irrémédiable, inévitable. Et elle tient bon. Son souffle trahit l’effort, ses muscles, douloureux, tremblent sous ses gestes. Bien. Alors que le village approche, ses lèvres laissent finalement sortir quelques sons à nouveau. Un nouveau sourire naquit sur les miennes, en échange, bien qu’elle ne puisse pas le voir. Je m’accorde cependant cette fois à lui offrir une réponse, le ton aussi clair qu’honnête.

-C’est vrai. Au moins autant qu’hier soir. Tu n’arrives pas à la cheville d’une déesse en bien des points, ce qui est naturel mais… le spectacle que tu m’offres depuis ton arrivée est loin d’être ennuyant ou inintéressant. Bien au contraire.

Comment ça, couper le souffle de quelqu’un en plein effort ne se fait pas ? Quand on me tends un bâton, je prends naturellement un malin plaisir à l’utiliser, rien de plus. Et puis, si je puis utiliser une image plus marquée... Elle à un sacré trop beau cul pour éviter de le fesser à l’occasion. Inlassablement, nous finîmes donc par arriver au village. Dès lors, quelques têtes curieuses se dessinèrent sur notre chemin. Quelques saluts amicaux et respectueux ne tardèrent en rien à s’en mêler. Des enfants qui courraient dans tous les sens bifurquèrent en me voyant pour venir sautiller à mes pieds. L’un d’eux lança :

« Tyr, Tyr ! T’aurais du voir l’suzie à son rencard l’aut’ jour ! L’tenue qu’tu lui à trouvée était nickelle ! »

Un autre ajouta :

« Merci encore pour not’ toit ! Grâce à toi on sait qu’on pourra p’sser cet hiver ! Ma mère à dit qu’elle voudrait bien t’remercier… hésite pas à passer à l’occasion ! »

mais avant qu’ils ne puissent continuer sur leur lancée, nos pas nous ont menés jusqu’à la sortie du village ou je les ai salués chaleureusement, signalant que je n’avais pas le temps pour le moment mais qu’on pourrait prendre le temps d’en parler un autre jour. Ils se sont montrés déçus, mais enfantins, ils sont rapidement passés à autre chose. Un peu après le village, un petit chemin s’écartait du sentier ou nous nous trouvions, bifurquant entre quelques arbres pour mener à un petit cercle de nature isolé orné en son centre d’un banc robuste. C’est là que j’ai guidée la jeune femme, la laissant s’installer.

-Bien, Encore une petite heure environ et nous devrions arriver. Comme tu as pu le constater, le coin manque cruellement de grand axes et même le village que nous avons traversé est assez isolé. Facile de se maintenir en forme dans ces conditions, hm ?

Gentiment moqueur sans être rabaissant, je l’observe reprendre ses forces en reprenant.

-Bien. On va éviter l’entraînement martial pour l’instant. Nous aurons l’occasion d’en reparler prochainement. Cela dit, je t’accorde ta récompense. Que souhaites tu donc savoir ?

Fera t-elle un caprice ? Nous verrons bien. Cette idée m’est encore assez amusante pour que je ne m’en lasse pas, alors autant voir...
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Jeu 26 Mai - 22:09
Solveig Jakobsen
Ordo Luminis
Solveig Jakobsen
Job : chevalier de l'ordo luminis. Proche d'Arthur
Localisation : A la montagne avec un ours mal léché




TAKE UP ARMS

feat. @Tyr




Un pas à la fois. C'est ainsi qu'on avance. C'est ainsi que j'essaye de rester concentrée et motivée. La déception est un sentiment que je n'aime guère ressentir. Il ne s'agit pas de le décevoir lui, en tout cas pas totalement, il s'agit surtout de ne pas me décevoir « moi ». Ma réputation nourrit ma fierté. Il est hors de question qu'on dise de moi que je suis une lâche ou que j'ai abandonné. Résistante, mais surtout humaine. Je manque à plusieurs reprises de m'écrouler, telle une poupée de chiffon qui s'écroule sur des rochers aux courbes acérés. Si je tombe, je meurs, c'est aussi simple que cela. Je me contente donc d'avancer. Concentrée dans ma tâche, du moins jusqu'au moment où Tyr me décontenança par ses propos. Je ne m'attendais vraiment pas à cette réponse, même à une réponse tout court. Je ne pouvais dire ce qui se cachait derrière ses termes. Pour cela, il aurait fallu que je me retourne pour que mon regard croise le sien. Se moquait-il gentiment de moi ? Faisait-il référence à la manière dont je me démenais pour tenir le rythme ? De quel genre de spectacle s'agissait-il ? J'imagine que ce n'était pas important pour le moment présent, et que je finirais par le découvrir bien assez tôt.  « Ravie de te divertir » répondis-je simplement, avec peut-être une pointe d'agacement dans mes propos. Pas contre lui, mais surtout contre moi. Je n'aimais pas me sentir en position de faiblesse, fragile et vulnérable.  « Tu n'as qu'à me laisser entrer » siffla une voix inhumaine dans ma tête. Je chassais cette idée, mettant un peu plus de hargne à mes efforts, trop heureuse d'arriver dans ce charmant village pittoresque. Le genre de village où tout le monde se connaît. C'était touchant de voir les villageois et les enfants se ruer vers Tyr. J'obsersais la scène, souriante, presque attendrie... Tandis qu'une petite fille s'avança vers moi, avec un ours en peluche qu'elle avait dû hériter de ses grands-parents, vu l'état dans lequel il était. Je m'arrêtais une seconde, interpellée par sa petite main poisseuse. Je me mis à sa hauteur, lui murmura quelques mots qui lui procuraient beaucoup de plaisir, avant de rattraper le géant Norvégien.  Tout était si chaleureux, su synonyme de vie autour de moi. Le genre d'endroit où on rêverait de se cacher pour l'éternité. Loin de tous les brouhahas de la ville, loin de toutes ces guerres, loin de toutes ces mots. Vivre une vie paisible et simple... Bien que... Au fond, je sais pertinamment que je finirais par m'y ennuyer et vouloir reprendre les armes. On a fait de moi ce que je suis... Même si cela me rend parfois bien trop lasse pour mon âge. J'admirais la sincère dévotion de toutes ces personnes. Je doute fortement que tous les Dieux soient aussi proches des humains. Tyr avait ce petit quelque chose, ce petit truc qui faisait qu'il restait humble, accessible.

Je continuais à le suivre silencieusement, prise dans mes réflexions sur ce que je venais de voir. Il était différent avec ses villageois. Presque humain. Le chemin était plus avenant, amenant à un petit sentier bordé par les arbres, bifurquant vers un endroit plus isolé, où la nature prenait plaisir à fleurir. Il y avait dans cet espace un banc, certainement que cet endroit accueillait de jeunes amoureux en train de se bécoter. C'est peut-être ici que Suzie a terminé son rencard, voire même dans l'herbe parsemée de pâquerettes. Je déposais mon fardeau au pied du banc, avant de m'installer, offrant mon visage aux rayons du soleil. Je fermais les yeux, pendant quelques instants, appréciant les bienfaits de mère nature. J'ouvrais un œil, assez amusée par sa réplique  « Merci de partager ton secret, je pense qu'on pourrait inclure ce genre d'épreuve au sein de l'ordre » répondis-je sur le ton de la plaisanterie. Mes muscles étaient fatigués. Il faut dire que je ne me reposais pas tellement, me méfiant des moments où je me laisse glisser dans les bras de Morphée. La nuit dernière était l'une des rares fois où mon sommeil s'était montré récupérateur. Souvent, je me réveille plusieurs fois, mes nuits sont peuplés de cauchemars, c'est si épuisant.

Encore une heure... Une partie de moi resterait bien sur ce banc, en train de végéter, regarder les nuages, apprécier l'ombre des arbres, et pourquoi pas me reposer toute la journée dans ce cadre enchanteur. L'autre partie de moi comptait bien continuer l'aventure, quitte à terminer cette virée en rampant. 

 « Laisse-moi quelques instants, et on pourra reprendre, pendant ce temps, tu peux continuer à faire tes pompes, tes tractions, ou même cueillir un bouquet de pâquerettes... je te regarde » dis-je sur le ton de la plaisanterie, ayant plutôt apprécié le spectacle de tout à l'heure.  « Oh et tu n'as pas peur de la question que je pourrais poser ? » Demandais-je en plongeant mon regard dans le sien. Je ne savais pas trop quoi lui demander, et je savais qu'il fallait que je me détache de l'objectif principal... Enfin en apparence...  « Je ne peux pas garder cette question pour plus tard ? » Qu'est-ce qui pourrait m'être utile de savoir ? J'étais si curieuse hier soir, mais là ce matin, je n'en ressentais pas le besoin.  « Cela ne te semble pas trop long de vivre éternellement ? Je serais effrayée à ta place... » voilà ma question, rien n'avoir avec l'ordo, mais puisqu'il fallait créer du lien, c'est ce que je souhaitais savoir.  « J'aurais pu aussi te demander ce qui pourrait te faire pencher pour l'ordre, mais je n'en ai guère envie, ni le besoin. » Je m'installais ensuite dans l'herbe, préférant le contact de la verdure, à celle du banc, attendant sa réponse sagement, tout en profitant de l'environnement et de ce moment de répit. "Peut-être que tu devrais rencontrer Arthur, juste échanger avec lui, vous n'êtes pas si différent" Il pourrait m'accompagner, rencontrer le big boss, puis choisir de partir, ou non. Il n'en aurait que pour quelques jours "si tu acceptes de te déplacer, pour au moins le rencontrer, je m'engage à te rendre la pareille"

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Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Ven 27 Mai - 0:11
Tyr
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Tyr
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Localisation : Actuellement dans son chalet, à la montagne, à gérer une invitée surprise ♥
Bien entendu, la scène ne m’a pas échappée. Je l’ai vue, se baisser, murmurer quelques trucs et l’enfant s’est illuminée. Un acte de gentillesse pouvant se montrer anodin, mais qui en dit généralement tout de même assez long sur une personne. Combien de gens, gênés par la présence de ces petits êtres se contentent de sourires, gênés, et passent leur chemin ? Non, dans tout ce brouhaha, elle aura accordé un geste à une enfant, quitte à se retarder un peu face à moi qui n’ai pas pris cette peine, pour ensuite puiser dans ses forces malgré son état pour me rattraper. Il faut croire qu’elle ne se bats pas que pour un ordre, qu’elle en ai conscience ou non. Voilà qui donne encore plus de valeur à ce petit être. Si elle à mal compris, je pense, ma tirade de toute à l’heure, il me semble clair cependant que celle-ci garde tout son sens, quoi qu’elle puisse en penser. Une fois sur place, je l’observe distraitement, attendant ses réponses et interrogations. Qui ne tardent effectivement en rien à arriver. Son commentaire sur le fait de partager mon « secret » m’arrache un sourire torve. Sans être question de suivre le rythme d’un dieu, se défoncer en chemin de randonner est un entraînement tout aussi viable, finalement. Et non moins dangereux, dans ce genre de décors. Ça ne ferait effectivement pas de mal à tous ces fanatiques. De leur présenter la vie telle qu’elle est, ce qu’il faut protéger, au-delà des combats quotidiens. Leur expliquer pourquoi il est important de choisir soi même de prendre les armes. Pourquoi il faut agir… et de leur laisser la décision de l’accomplir ou non. Certes, prendre des enfants qui n’ont plus rien pour les former à mener un combat que personne ne veut faire est efficace… Mais bien moins que s’ils savaient réellement pour quoi ils se battent. Croyez moi sur ce point. Sa tirade suivante me ramena à la réalité alors que j’éclate d’un rire honnête.

-Malheureusement, je ne distingue qu’une seule fleur qui puisse mériter d’être cueillie ici, le spectacle n’en serait donc sans doutes que lassant, non ?

L’air de rien, je me calme de ce rire dans un ricanement bref, comme pour me forcer à baiser d’un ton, avant de reprendre, paisiblement, après qu’elle m’ai posé non pas sa, mais ses questions.

-Trois pour le prix d’une, hm ? Tu t’es bien débrouillée, et à accordé le sourire à l’une de ces enfants. Je veux bien t’accorder réponse à deux d’entre elles. Ainsi… oui. La vie est longue, lorsqu’elle ne souffre pas de la même date de péremption que celle de la majorité des êtres de ce monde. Et je dois bien admettre avoir songé à la quitter plus tôt que prévu plus d’une fois. Mais dans le fond...j’ai bien trop de fierté pour ça. Je mourrais peut être sur un champ de bataille. Ou de chagrin à force d’en rêver.

J’ai promis une réponse honnête… et la voici. Un léger silence s’instaura, avant que je ne reprennes.

-Tu as toi même étudié a minima notre histoire, même par simple curiosité. Alors je te poses la question : Si tu étais des nôtres, serais-tu prête à accepter de parjurer ton nom et ton honneur en le mettant au service d’un connard absentéiste qui représente tout ce que tu as toujours méprisé, tout ce qui est aux antipodes de ce que tu as toujours cherché à accomplir ? Existerait-il réellement un prix, quelque chose en ce monde qui possède assez de valeur pour te pousser à l’accepter ?

Je laisse un nouveau silence, lui laissant le temps d’analyser ma question, qui devrait dors et déjà amplement suffire, comme réponse, avant, cependant, de lui offrir la réponse promise :

-Depuis ton arrivée, je me pose la question. Je la tourne et la retourne à mon esprit, et la réponse est « non ». Les gens eux même sont un prix qu’il ne faut pas se battre. Vous avez tous fait votre choix, en nous délaissant pour ce même dieu. Nous opposer à cela serait indigne de vos droits et de votre décision. Cette montagne croit en moi. Je n’ai donc d’obligation qu’envers elle. Pour le reste… J’ai déjà rencontré Arthur en deux occasions. La première, c’est lorsqu’en bon panragon de son dieu, il est venu me menacer, moi et les miens, alors que nous avions pris la décision d’aider ton peuple à combattre, en notre nom. Il nous à alors proposé de le rejoindre, ou de reculer. Sans quoi il nous combattrai avec toute sa force et sa ferveur. La seconde, c’est lorsqu’il est venu me retrouver, des années plus tard, dans la masure ou tu m’as trouvé. Comment crois-tu qu’il en ai l’adresse ? Il m’a demandé à nouveau de le rejoindre.

Je souffle lentement, avant d’hausser un peu.

-La principale différence entre lui et moi, c’est qu’il à accepté d’offrir sa force à son dieu. En échange de quoi, il à obtenu une puissance surhumaine. Je suis cette puissance. Il ne compte pas me présenter officiellement comme un soldat de son dieu pour l’instant, car ma puissance actuelle pourrait faire peser la balance. Mais qu’adviendra t-il le jour ou il faudra donner un nom à cette puissance ? Le jour ou mes exploits sortiront tant du lot que je vais commencer à obtenir des fidèles ? Soit son dieu se rebellera contre moi, et rien de plus qu’une lame dans mon dos ne m’attendra… Soit il fera en sorte que mon nom s’associe à celui de son dieu. Car il en est ainsi de ses méthodes. Non pas à ton héros, mais à votre dieu. Et sa position l’oblige à en tenir compte. Il ne fait que s’entêter car il pense pouvoir gérer le tout mais… Malgré sa puissance, ce n’est qu’un homme. Certes assez fort et juste, mais tous les hommes possèdent leurs limites. Même les dieux, d’ailleurs. Je suis désolé de te couper l’herbe sous le pied. Mais je sais exactement ce qui attendrait cette conversation.

Je marque un nouveau silence, mon regard déviant dans celui de la jeune femme, alors que je m’approches, me baissant près d’elle pour venir apposer une de mes mains sur une de ses joues.

-c’est pour cette raison que je t’ai poussée à t’interroger sur les réelles raisons de ta présence ici. Toi qui est « marquée » par une entité que ton dieu n’a pas daigné chasser. Toi qui représentes tout ce qui pourrait attirer un dieu dans mon genre. Je t’ai répondu le plus honnêtement possible. A toi maintenant de répondre à cette simple et unique question, d’ici à ce que l’on retrouve ma demeure : Quel est le réel but de ta présence ici, d’après toi ?

Je me redresse alors, lui sourit faiblement, avant de reprendre le sac.

-Tu peux m’attendre ici le temps de réfléchir, si tu veux. Une fois en ville, je risque de prendre un peu de temps, et charger quelques sacs n’a rien de bien passionnant. C’est toi qui voit si tu souhaites m’aider ou non. Tu t’es bien défoncée pour aujourd’hui, je ne te tiendrais pas rigueur de prendre ton repos.

Mon ton est sincère, et je sais aussi lui avoir donné matière à réfléchir. Alors… autant voir ce que tout ça va nous réserver, si je puis dire. J’aurais aimé, qu’elle me suive ou non, être capable de lire les pensées, à ce moment précis.
Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   Ven 27 Mai - 21:54
Solveig Jakobsen
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Solveig Jakobsen
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TAKE UP ARMS

feat. @Tyr




Une fleur […] Je pourrais presque en rougir si cela ne faisait pas une éternité que mon innocence s'était envolée. Je relevais le menton, en signe de défi, avant d'esquisser un sourire énigmatique. Je ne savais pas quel genre de fleur, je pourrais être, même une rose ne comporte pas assez d'épines. Dans tous les cas, la situation semblait l'amuser, tandis que je ressentais la même sensation de malaise. Plus il étayait ses propos, plus la vérité me sautait aux yeux, et cela en est rien agréable.  « Pourquoi je n'aurais pas souri à cette petite fille ? C'est naturel  » Il semblait que mon comportement envers cet enfant avait joué en ma faveur, ou en ma défaveur, car il y a certaines choses que j'aurais peut-être aimé ne pas entendre.  « Je peux comprendre. Vivre éternellement n'est pas un cadeau. Je pense que je serai rongée par la lassitude. Je ne comprends pas les êtres qui courent après l'immortalité.  » répondis-je sincèrement. Assister à la mort de toutes les personnes qu'on aime. S'enfermer dans une boucle sans fin. Attendre que quelque chose finisse par animer notre cœur et nous prendre aux tripes. Oui, attendre, n'est-ce pas le meilleur verbe pour résumer de l'immortalité ?  « Comment aurais-tu fait cela ? En sautant de ta montagne ? Je ne te demande pas de me répondre. C'est personnel, intime. Tu sais, ce genre de pensée, passe aussi dans la tête des êtres humains. J'y ai déjà songé par le passé... Mais c'est une très mauvaise idée » ajoutais-je en finissant par un rire bref. Me suicider permettait à cet être qui me chasse de s'approprier ce qu'il attend depuis toujours, mon âme, entre autre chose j'imagine. Il s'agissait d'un aveu. Personne dans mon entourage n'était au courant, et encore moins de la fois où la lame du rasoir me faisait de l'œil pendant que je prenais mon bain. Je ne m'en voulais pas d'avoir ressenti cette faiblesse. Il est normal d'en avoir marre, de se sentir seule, et de trouver en la mort une solution envisageable. 

  « Il ne m'a pas raconté tout cela. Je ne devais pas être née  » Je fronçais les sourcils, insatisfaite de ce manque d'information, ignorance calculée évidemment. Il m'avait envoyé pour un seul et unique but, ses paroles d'hier soir faisant un peu plus écho en moi.  J'étais en colère, et si triste, profondément triste, me sentant blessée dans le plus profond de mon être. IL avait raison. Même Arthur m'abandonnait.  « L'humanité à ses torts, l'être humain est faible, ce n'est pas nouveau. Mais tous les êtres humains ne sont pas pareils. Tout comme les dieux. Vous venez de différents horizons. Je parle avec toi, alors que je serais incapable d'apprécier de converser avec Zeus... enfin si ce qu'il est, et ce qui est dit dans la mythologie... D'ailleurs, ça doit être intéressant une réunion de dieux, j'aimerais bien être une petite souris pour voir ça. Je pense que tu pourrais apprécier la compagnie de Dionysos, ou le manque de chaleur d'Hadès... Le petit cul d'Isis ?  »   

Je repris ensuite mon sérieux   «Il aurait dû me raconter tout cela, je veux dire dans les détails. Je me sens... idiote, oui le terme est le bon » Il n'y avait rien qui pourrait décider Tyr à rejoindre Arthur. Ça serait comme essayer de mélanger l'huile et l'eau, deux substances qui peuvent cohabiter, mais pas fusionner.

Je plongeais mon regard dans le sien, déconcertée par cette « tendresse », cette caresse dont je n'avais pas l'habitude... venant d'un autre être qu'Arthur   « peut-être que je ne mérite pas d'être sauvée... tout simplement... je dois mériter ce qui m'arrive. Que cela m'arrive à moi n'est pas un hasard, j'ai arrêté de croire en cette possibilité... J'ai dû faire quelque chose, dans une autre vie... Je ne suis qu'une orpheline... je ne suis pas plus importante qu'un autre soldat » et je suis fatiguée de me battre mentalement. De subir cette torture, d'être à chaque instant sur le qui vive   « IL y a celui de d'habitude... mais il m'arrive d'en voir un autre, je ne sais pas qui c'est.... Il garde le silence » Ma langue semblait bien trop pendue, je m'écartais, comme brûlée par la chaleur de sa peau. Le genre de conversation qui me donne l'impression d'être complètement folle, et c'est sans doute le cas.

  « Je crois en un Dieu... peut-être pas assez certe, mais pourquoi croire en un autre Dieu améliorerait ma situation ? » Je me relevais, les nerfs à vifs. Comment avait-il pu ? Rien que l'idée de penser que je devais tout abandonner me donnait la nausée. Je ne ferais plus partie de l'ordo luminis, Arthur n'aurait plus aucune raison de garder contact avec moi, tout ce qui m'animait jusqu'alors, devrait disparaître. J'en étais incapable   « Non... il faut que j'avance... » sinon je vais devenir complètement folle, juste transformer cette douleur que je ressens au fond de moi, en quelque chose de plus physique. J'en profite pour retirer mon téléphone de ma poche, ouvrir la coque pour attraper la puce et la briser en la piétinant sans aucun ménagement.  « qu'il aille se faire foutre » Il savait peut-être où j'étais, mais il n'avait aucun moyen de me joindre directement maintenant.   « Je vais plutôt continuer ma route seule... pour le moment, on se retrouve dans une heure ? » 


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Sujet: Re: Take up arms feat. Tyr   
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